Grippe aviaire : la situation est encourageante, mais la prudence reste de mise

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La grippe aviaire chez les oiseaux sauvages s’annonce moins dévastatrice que l’année dernière dans l’Est-du-Québec. La principale préoccupation reste du côté des producteurs avicoles, auxquels on demande de maintenir des mesures de biosécurité.

C’est très encourageant pour l’instant, note la biologiste au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Ariane Massé. Elle indique qu’il y a pour l’instant beaucoup moins de mortalité que l’an dernier chez les oiseaux sauvages dans la province.

En mai 2022, de nombreuses carcasses d’oiseaux victimes du virus avaient été trouvées en bordure du fleuve.

Cette année, la situation est beaucoup moins alarmante, notamment sur les îles qui se trouvent au large de Rivière-du-Loup.

Par exemple, deux carcasses d’oiseaux ont été récupérées sur l’île Blanche de la Société Duvetnor et envoyées pour analyse par l’équipe du professeur retraité en sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Jean-François Giroux, qui est associé avec Duvetnor. Environ 150 oiseaux morts avaient été observés au même endroit en 2022.

Sur les autres îles, où un nombre anormal de carcasses d’eiders et de goélands a été retrouvé l’an dernier, l’équipe de M. Giroux n’a remarqué aucun oiseau mort. Le spécialiste des oiseaux sauvages a bon espoir que la grippe aviaire sera donc moins dévastatrice que l’an dernier pour les colonies d’eiders à duvet dans l’estuaire du Saint-Laurent.

La migration se poursuit

Alors que les oiseaux migrateurs arrivent progressivement au Bas-Saint-Laurent, des carcasses ont été retrouvées dans l’ouest de la province. La biologiste Ariane Massé explique que cela est normal, puisque certains spécimens sont toujours porteurs du virus.

2023, on les a observés surtout en Estrie et en Montérégie, parce que c’est là que les oiseaux arrivent en premier. Au fil de la saison, jusqu’à la mi-mai, fin mai, les oiseaux migrateurs vont tranquillement se disperser vers l’est, mais aussi vers le nord","text":"Il faut penser que les premiers cas chez les oiseaux sauvages pour l’année2023, on les a observés surtout en Estrie et en Montérégie, parce que c’est là que les oiseaux arrivent en premier. Au fil de la saison, jusqu’à la mi-mai, fin mai, les oiseaux migrateurs vont tranquillement se disperser vers l’est, mais aussi vers le nord"}}">Il faut penser que les premiers cas chez les oiseaux sauvages pour l’année 2023, on les a observés surtout en Estrie et en Montérégie, parce que c’est là que les oiseaux arrivent en premier. Au fil de la saison, jusqu’à la mi-mai, fin mai, les oiseaux migrateurs vont tranquillement se disperser vers l’est, mais aussi vers le nord, affirme la biologiste.

Capture d’écran, le 2023-05-26 à 08.25.30

Selon Mme Massé, il est difficile de prévoir si le scénario sera le même que l’an dernier, mais elle ne s’inquiète pas, vu le faible taux de mortalité chez les oiseaux sauvages jusqu’à maintenant. Les populations d’oiseaux migrateurs seront suivies de près par l’équipe du ministère, indique-t-elle.

La prévention est nécessaire pour la volaille domestique

En ce qui concerne les oiseaux d’élevage, l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA), n’a reçu aucun signalement de la part des éleveurs de volaille du Bas-Saint-Laurent. Le directeur général de l’EQCMA, Martin Pelletier, affirme que dans les dernières semaines, les cas chez les producteurs avicoles ont surtout été détectés en Montérégie et en Estrie, où les épidémies de grippe aviaire dans les élevages sont cependant plus nombreuses que l’an dernier.

L’EQCMA et le ministère de l’Environnement répètent que les propriétaires de troupeaux de volailles doivent rester prudents, même s’ils semblent avoir été épargnés pour l’instant. Martin Pelletier demande aux producteurs avicoles de demeurer rigoureux quant aux mesures de biosécurité.

Ariane Massé tient à préciser que la population doit signaler la présence de carcasses d’oiseaux sauvages au ministère de l’Environnement. Elle souligne que la grippe aviaire (H5N1) se transmet très rarement à l’humain, mais qu’il ne faut pas toucher aux oiseaux morts à mains nues.

LA UNE : Les eiders à duvet font partie des espèces d’oiseaux marins durement touchés par la grippe aviaire en 2022. (Photo d’archives). PHOTO : JESSICA LATOUCHE
PAR Radio-Canada / Un texte d’Émie Bélanger