Des entreprises madeliniennes devront installer un compteur d’eau

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Les immeubles commerciaux et industriels des Îles-de-la-Madeleine qui utilisent d’importantes quantités d’eau devront se doter de compteur dans les prochaines années.

La Municipalité a adopté mardi soir un projet de règlement et un plan d’action pour l’installation de compteurs d’eau, en vue de se conformer aux exigences du gouvernement provincial.

Ainsi, les propriétaires de bâtiments non résidentiels déjà existants touchés par cette mesure devront installer l’équipement graduellement, d’ici le 1er septembre 2030, afin de mieux mesurer leur consommation d’eau.

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Ceux qui devront installer des compteurs d’eau en premiers ce sont les entreprises qui consomment beaucoup d’eau et on va ensuite vers les entreprises qui en consomment de moins en moins, explique le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette.

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Par exemple, les abattoirs et les microbrasseries devront se conformer avant le 1er septembre 2024, les fermes d’élevage d’animaux d’ici le 1er septembre 2026, les hôtels, motels et restaurants de 50 place et plus d’ici le 1er septembre 2027, alors que les restaurants de moins de 50 places auront jusqu’au 1er septembre 2028 pour le faire.

Certains commerces consommant peu d’eau, comme un bureau de comptables, sont exemptés de cette obligation. Il en va de même pour les maisons secondaires dotées d’un seul logement servant à des fins de location touristique.

Tous les immeubles non résidentiels qui seront construits après le 1er septembre 2023 devront également être munis d’un compteur d’eau.

Le compteur d’eau sera fourni par la Municipalité, mais les coûts d’installation devront être déboursés par les propriétaires.

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Le maire des Îles-de-la-Madeleine précise que les municipalités doivent se conformer à la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable, sans quoi elles risquent de perdre des sources de revenus.

Ce n’est pas quelque chose qu’on fait de gaieté de cœur, indique le maire, mais encore là c’est une exigence gouvernementale dont dépendent des aides financières extrêmement importantes et névralgiques pour les Îles-de-la-Madeleine, notamment la taxe d’accise sur l’essence. 

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Certaines municipalités québécoises sont toutefois exemptées de l’obligation d’installer des compteurs si la consommation quotidienne par habitant est inférieure à 184 litres, ce qui n’est pas le cas dans l’archipel qui dépasse le seuil d’exemption.

Aux Îles on n’y échappe pas et ça s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’étalement de la population, précise Antonin Valiquette. kilomètres d’aqueduc, ça fait en sorte même si on n’a pas de problème majeur de fuite, il y a quand même une quantité d’eau qui se perd. ","text":"On a plus de 230kilomètres d’aqueduc, ça fait en sorte même si on n’a pas de problème majeur de fuite, il y a quand même une quantité d’eau qui se perd. "}}">On a plus de 230 kilomètres d’aqueduc, ça fait en sorte même si on n’a pas de problème majeur de fuite, il y a quand même une quantité d’eau qui se perd. 

Le projet de règlement prévoit des amendes allant de 100 $ à 2000 $ pour les contrevenants.

Des sommes supplémentaires demandées pour traiter les déchets

Par ailleurs, la Communauté maritime des Îles veut davantage d’argent de Québec pour gérer les déchets accumulés dans l’archipel.

Il y a quelques années, le ministère de l’Environnement a octroyé 4,8 M$ d’ici 2025 pour disposer des déchets enfouis au Centre de gestion des matières résiduelles et des quantités de bois de construction qui se sont accumulées au fil des ans.

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Selon le président de la Communauté maritime des Îles, Antonin Valiquette, l’enveloppe consentie par Québec sera insuffisante pour compléter l’exportation de ces déchets par bateau, dans un contexte inflationniste.

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Donc, on est en démarche auprès du ministère de l’Environnement pour bonifier l’entente sur la base des surcoûts par rapport à l’estimation initiale lorsque l’entente a été accordée à la Municipalité des Îles, ajoute Antonin Valiquette.

La Communauté maritime des Îles a octroyé un contrat d’environ 650 000 $ mardi soir à Navigation Madeleine pour transporter seulement la moitié des déchets enfouis, soit 2500 tonnes.

Tout les rebuts de bois ont déjà été exportés hors de l’archipel.

Demande d’aide post-Fiona à Ottawa

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine compte déposer une demande d’aide financière d’au moins 2 M$ à Ottawa pour payer les dommages causés par la tempête Fiona aux infrastructures municipales.

Les élus municipaux espèrent obtenir leur part du fonds de 10 M$ mis en place pour la province de Québec par Développement économique Canada.

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Le Fonds de rétablissement de l’ouragan Fiona permet de payer les réparations, la reconstruction ou le déplacement de certaines infrastructures municipales en vue de les adapter aux aléas météorologiques.

Le fonds vise à dédommager les municipalités, mais aussi les entreprises et les organismes, pour les coûts qui ne sont pas couverts par les assurances ou par le ministère québécois de la Sécurité publique.

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine n’est pas encore en mesure d’évaluer toutes les dépenses engendrées par le passage de Fiona.

LA UNE : L’installation obligatoire des compteurs d’eau pour certains types de bâtiment se fera graduellement d’ici le 1er septembre 2030. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-FRANÇOIS FORTIER
PAR Isabelle Larose