La rareté de sa couleur l’a sauvé d’une destinée culinaire imminente. Un homard d’un bleu électrique exceptionnel, capturé le 13 septembre 2023 dans l’océan Atlantique au large de la Vendée par un bateau de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, va désormais pouvoir poursuivre sa vie dans les eaux paisibles de l’océan, loin de la marmite bouillante. Ce crustacé, dont il n’existe qu’un cas pour un à deux millions en raison d’une anomalie génétique, sera bientôt relâché en mer.
À 55 euros (79$ CAD) le kilo, le chef d’entreprise n’a pas hésité à payer un prix élevé, plus de deux fois le tarif habituel, pour sauver ce homard unique. «Le prix n’a jamais été un problème», insiste la responsable de la communication des Viviers de Noirmoutier. Dans un premier temps, l’entreprise envisageait de céder l’animal à un aquarium, dont celui du Croisic (Loire-Atlantique) était prêt à l’accueillir. «Mais l’idée de la captivité nous dérangeait. De plus, c’est une femelle. En la relâchant, nous espérons qu’elle pourra se reproduire», ajoute-t-elle.
La libération du crustacé ne sera pas un acte anodin. Clémentine Fortineau a pris soin de sélectionner une zone naturelle « assez vaste » au large de l’île d’Yeu, où la pêche est interdite. La société ne disposant pas de bateaux, un pêcheur local s’est porté volontaire pour cette opération. Malgré toutes ces précautions, il est difficile de prédire si ce crustacé ne sera pas pêché à nouveau un jour. Clémentine Fortineau en est bien consciente : «J’ose espérer que d’éventuels pêcheurs choisiront de la relâcher directement.»
LA UNE :© Facebook / Les Viviers de Noirmoutier
Vidéo : Source : Dailymotion
