Jusqu’à 26 $ la livre pour du homard à l’Île-du-Prince-Édouard

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Le coût du crustacé vendu dans la plupart des épiceries et poissonneries de l’île est plus élevé que la normale pour cette période de l’année.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse. La majeure partie du homard capturé l’année dernière et stocké sur l’île a déjà été vendue et moins de bateaux participent à la saison de pêche hivernale dans les régions voisines du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse

Un homme se tient debout devant un bateau de pêche.

Charlie McGeoghegan, président de l’Office de commercialisation du homard de l’Île-du-Prince-Édouard, s’attend à ce que le prix du homard dans les magasins de l’île demeure élevé.PHOTO : AARON ADETUYI/CBC

Charlie McGeoghegan, président de l’Office de commercialisation du homard de l’Île-du-Prince-Édouard, rapporte qu’il n’y a actuellement que 2500 homardiers sur l’eau au Canada, comparativement à plus de 7000 au printemps.

Nous constatons des prix assez élevés dans les magasins. C’est un peu plus élevé que la normale en ce moment. Quant au prix offert aux pêcheurs, il varie de 16,50 $ à 17,25 $ la livre. C’est ce que nous entendons, a-t-il mentionné.

Les prix pourraient rester élevés au printemps

Selon l’Office de commercialisation, cela pourrait être un bon signe si le prix du homard reste au-dessus de ce qu’ils étaient lors du lent démarrage de la saison printanière de mai dernier.

Des homards cuits dans un présentoir du Moncton Fish Market.

Le prix du homard en magasin devrait demeurer élevé ce printemps, selon l’Office de commercialisation du homard de l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : RADIO-CANADA / MICHÈLE BRIDEAU

Durant la saison 2023, les pêcheurs étaient payés de 6,50 $ à 8 $ la livre.

Charlie McGeoghegan soutient que la demande est très élevée en ce moment et que l’offre est faible, ce qui devrait signifier un prix très élevé ce printemps.

Choix difficile pour les restaurateurs

Si le maintien de prix élevés est une bonne nouvelle pour les pêcheurs de homards de l’Île-du-Prince-Édouard, cela pourrait obliger certains restaurants à faire des choix difficiles.

Un homme se tient devant une affiche avec un gros homard.

Le restaurateur Coady Campbell affirme que d’autres restaurants de l’Î.-P.-É. pourraient devoir prendre des décisions difficiles concernant leur menu si les prix du homard restent élevés ce printemps et cet été. PHOTO : GRACIEUSETÉ ; STEVE BRUCE

Le Water Prince Corner Shop à Charlottetown ouvre ses portes au début d’avril, avant le début de la pêche printanière sur l’île. Le restaurant devra donc acheter au moins une partie de son homard auprès des pêcheurs de la Nouvelle-Écosse.

Le propriétaire Coady Campbell n’envisage pas de retirer le homard du menu si les prix restaient élevés, mais cela pourrait être différent pour d’autres restaurateurs de l’île, dit-il.

Il y a une limite pour tout ce qui concerne les prix. Une fois que vous aurez atteint cette limite supérieure, les gens ne l’achèteront tout simplement plus, dit-il.

Au printemps, une fois que le tourisme reviendra, la hausse des prix du homard sera alors plus problématique. C’est à ce moment-là qu’il faudra faire preuve de créativité, continue le restaurateur.

La pêche coûte plus cher que jamais

Charlie McGeoghegan mentionne que l’Île-du-Prince-Édouard exporte désormais du homard vers plus de deux douzaines de pays, ce qui contribue à répondre à la demande.

Mais il ajoute que le coût d’installation d’un bateau pour pêcher augmente également – les permis à eux seuls coûtant bien plus d’un million de dollars – et l’Office de commercialisation espère voir les prix de cette année refléter cela.

Les transformateurs récoltent les bénéfices de pouvoir le vendre maintenant. Nous voulons simplement qu’ils partagent ces bénéfices avec nous, quelle que soit la période de l’année, demande-t-il.

LA UNE : On peut payer jusqu’à 26 $ la livre pour du homard dans les magasins de l’Île-du-Prince-Édouard actuellement. PHOTO : BRIAN MCINNIS/CBC

PAR Radio-Canada d’après un reportage de Stéphane Brun, de CBC