Une septième année de migration interrégionale positive en Gaspésie et aux Îles

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La région de la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine enregistre un solde migratoire positif pour une septième année consécutive.

Le gain est toutefois moins important que dans les dernières années. Au cœur de la pandémie en 2020, 2021 et 2022, il y avait eu un regain d’intérêt pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine.

C’est notamment ce qui ressort du rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), publié jeudi. La région a gagné près de 400 habitants dans la dernière année, comparativement à 1400 personnes en 2020-2021.

On est revenu à des gains de plus faible ampleur, mais quand même, 400 personnes c’est notable compte tenu de l’historique souvent déficitaire de la région, affirme Martine St-Amour, démographe à l’ISQEn proportion de la population, c’est équivalent et ça surpasse même ce qu’on enregistre dans certaines régions comme la Capitale-Nationale ou la Montérégie.

Le centre-ville de Percé en hiver.

Le centre-ville de Percé en hiver (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

Mme St-Amour souligne que les gains sont enregistrés non seulement chez les personnes retraitées, mais aussi dans les groupes d’âge où on retrouve des familles avec enfants. Ce n’est pas nouveau. C’est un phénomène qu’on observe depuis quelques années, mais qui s’est poursuivi au cours de la dernière année, ajoute la démographe.

Martine St-Amour mentionne qu’un autre fait intéressant à souligner est que même si les gains sont moindres cette année, toutes les MRC de la région ont fait des gains dans leurs échanges migratoires internes.

Solde migratoire interne des MRC de la Gaspésie et de la Communauté territoriale des Îles-de-la-Madeleine

Îles-de-la-Madeleine+88
Bonaventure+79
Rocher-Percé+77
Avignon+66
Haute-Gaspésie+65
Côte-de-Gaspé+17

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. L’ISQ analyse les mouvements migratoires entre les régions du Québec et publie un bilan chaque année. Le récent rapport a été publié le 21 mars 2024 et il compile les données recueillies entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023. Source: Institut de la statistique du Québec

Danik O’Connor, directeur de la Stratégie Vivre en Gaspésie, affirme qu’il a été surpris du solde migratoire pour la MRC de La Côte-de-Gaspé. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit plus faible. L’hypothèse en lien avec ça, c’est la question du logement. La problématique du logement existe depuis longtemps dans la Côte-de-Gaspé et est plus accentuée que dans les autres MRC, souligne-t-il.

Vue de la ville de Gaspé en hiver.

L’accès au logement demeure problématique dans la MRC de La Côte-de-Gaspé, notamment à Gaspé. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / MARGUERITE MORIN

De toute façon, M. O’Connor explique que la région ne pourrait pas accueillir 1000 personnes dans la prochaine année. On n’aurait pas d’endroit pour les loger. On concentre beaucoup de nos efforts sur le recrutement ciblé, à accompagner des employeurs pour les besoins prioritaires.

À l’échelle de la province, la fin de la pandémie de COVID-19 a eu un effet marqué sur les migrations interrégionales.

En 2022-2023, les migrations interrégionales ont reculé de 15 % par rapport à l’année précédente. Le bilan migratoire de la région en 2022-2023 demeurait néanmoins supérieur à ceux des années qui ont précédé la pandémie.

Pour suivre les mouvements de la population dans la province, l’ISQ utilise les données en provenance de la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ).

Ce sont des données d’une très grande qualité parce que compte tenu de la nature des services offerts par la RAMQ et qu’une très grande proportion de la population est inscrite dans ce fichier-là, on a une mesure très précise du nombre de déplacements qui sont survenus au cours d’une année donnée, ajoute la démographe Martine St-Amour.

LA UNE : « Il y a deux ans je crois, on a été nommé la région la plus heureuse au Québec. Ce sont des facteurs qui font en sorte que les gens n’ont pas nécessairement envie de quitter. Quand tu es bien à un endroit, tu n’as pas nécessairement envie de quitter cet endroit-là », affirme Danik O’Connor, directeur de la Stratégie Vivre en Gaspésie. (Photo d’archives) PHOTO : ISTOCK

PAR vec la collaboration d’Adrianne Gauvin-Sasseville