Le Sommet mondial des îles durables 2024 débute à l’Î.-P.-É.

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Plus de 200 personnes originaires d’une cinquantaine d’îles du monde entier se trouvent à l’Île-du-Prince-Édouard cette semaine à l’occasion du Sommet mondial des îles durables 2024. Une journée d’accueil a eu lieu au Climate Lab de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, à Saint Peters, mardi.

Nous essayons de nous mettre en valeur et de montrer ce que nous faisons pour lutter contre les changements climatiques, non seulement par la réduction des émissions de carbone, mais aussi par l’adaptation à ces changements.

Une citation de Steven Myers, ministre de l’Environnement de l’Île-du-Prince-Édouard
Steven Myers participe à un panel.

Le ministre de l’Environnement de l’île, Steven Myers, croit que sa province a beaucoup à transmettre en matière de développement durable avec les autres îles. PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Pour le ministre de l’Environnement de l’île, Steven Myers, le sommet mondial des îles durables 2024 sera une occasion pour la province de faire rayonner ses efforts en matière de développement durable et aussi d’apprendre des expériences des autres îles.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur du transport des marchandises est l’un des thèmes qui m’intéressent le plus, dit le ministre en rappelant que l’Île s’est donné l’objectif de devenir carboneutre d’ici 2040.

Des personnes installées sur des canapés écoutent une femme qui parle dans un micro.

La Journée d’accueil du Sommet mondial sur le développement durable des îles 2024 a eu lieu au Climate Lab, à Saint Peters, à l’Île-du-Prince-Édouard, le 21 mai 2024. PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Jenelle Maillet, responsable des projets en carboneutralité au sein de ce même ministère, ajoute que les options de transport en commun devront aussi être un sujet auquel son équipe devra prêter attention durant le sommet.

C’est un défi vraiment difficile auquel on fait face, parce qu’on utilise beaucoup les voitures ici, surtout avec les hivers très froids, donc on veut connaître des solutions, précise-t-elle.

Jenelle Maillet pose pour la photo.

Jenelle Maillet est responsable des projets en carboneutralité au sein du ministère de l’Environnement de l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Engager des jeunes en recherche

Une vingtaine d’étudiants de maîtrise et de doctorat de partout dans le monde ont participé à un atelier et à un panel avec des experts en développement durable, mardi.

Leurs idées sur des solutions innovantes seront reprises dans les discussions tout au long de ce sommet.

Doctorante en génie civil venant de l’île Maurice, Yashy Raghoo Luchmun souhaite que son projet de fabrication de béton écoresponsable à partir de fibres végétales puisse faire avancer les discussions.

On essaye de renforcer le béton en termes de compression et en termes d’isolation thermique par l’utilisation des fibres qui sont thermiquement isolantes.

Une citation de Yashy Raghoo Luchmun, doctorante à l’Université de Maurice
Yashy Raghoo Luchmun assiste à un panel.

Yashy Raghoo Luchmun est doctorante en génie civil à l’Université de Maurice. Elle travaille sur un projet de fabrication de béton écoresponsable à partir de fibres de banane. PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Avec l’insertion des fibres naturelles, principalement des fibres de bananes dans le béton, on va voir si on peut réduire la température du béton à plus ou moins deux degrés Celsius, explique la jeune chercheuse, qui assure que les résultats de son projet sont déjà prometteurs.

Au total, 25 experts échangeront sur place des solutions innovantes en matière d’énergie propre et de développement durable.

Le tourisme responsable

James Ellsmore, président-directeur général d’Island Innovation, une firme de consultation en développement durable qui organise l’événement, souligne que des endroits touristiques – comme les îles des Caraïbes – pourraient apprendre à l’Île-du-Prince-Édouard des leçons en matière de pratiques écoresponsable.

Porto Rico et l’Île-du-Prince-Édouard sont bien sûr différents, mais certains des défis sont les mêmes en ce qui concerne la dépendance énergétique et le rapport au tourisme.

Une citation de James Ellsmore, président-directeur général d’Island Innovation
James Ellsmore participe à un panel.

James Ellsmore est le président-directeur général d’Island Innovation. Cette firme de consultation en développement durable organise le Sommet mondial des îles durables 2024. PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Selon lui, ces îles se rassemblent autour des défis quant aux façons d’arriver à des solutions innovantes à l’échelle de territoires si limités.

Nous cherchons donc à savoir comment les îles peuvent partager leurs ressources et leurs connaissances afin d’apprendre les unes des autres, mais aussi d’utiliser les compétences dont elles disposent pour les appliquer dans le contexte insulaire, ajoute-t-il.

La cérémonie d’ouverture de l’événement a lieu mercredi au Rodd Crowbush Resort, à Lakeside.

Le Sommet mondial des îles durables 2024 se poursuit jusqu’à jeudi.

 

LA UNE : L’Île-du-Prince-Édouard s’est donné comme objectif d’être carboneutre d’ici 2040. PHOTO : RADIO-CANADA / SHANE HENNESSEY

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