Comprendre le déclin d’une mal-aimée : un projet de recherche sur l’anguille

Publicité

Articles similaires

Le paiement de la Passe Archipel devient facultatif

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine rend facultatif le paiement de...

Lobster roll – Guédilles au homard

PORTIONS : 4 guedilles PRÉPARATION : 15 min CUISSON : 2...

Naufrage d’un bateau de pêche aux moules près de Malpèque, 5 personnes sont secourues

À l’Île-du-Prince-Édouard, un bateau de pêche aux moules s'est...

Une baleine noire empêtrée dans un équipement de pêche

Une baleine noire de l'Atlantique Nord a été aperçue...

Elle n’est pas très belle. Elle peut même faire peur. Mais il fut un temps où l’anguille d’Amérique était très prisée. Pourquoi a-t-elle perdu de son lustre?

Un projet de recherche, mené par le professeur à l’Institut des sciences de la mer de l’Université du Québec à Rimouski (ISMER-UQAR) David Deslauriers, se penchera sur la question, ainsi que sur les raisons du déclin de l’espèce dans les dernières années.

Malgré le rachat de la majorité des permis de pêche à la fin des années 2000 par le gouvernement québécois pour refaire les stocks, la population d’anguille peine à remonter.

«C’est un poisson qui a été au centre d’une importante activité économique sur le Saint-Laurent. Et même culturellement, avant l’exploitation, c’était important pour les peuples autochtones.» – David Deslauriers, professeur à l’ISMER-UQAR

«Ce n’est pas seulement la pêche qui a eu de l’impact, mais c’est le changement de l’environnement de cette anguille-là qui a besoin des aires en eau douce dans les rivières pour favoriser son développement. Et la plupart de ces rivières-là ont des barrages hydroélectriques, par exemple, ou ont été affectées de d’autres manières. Ça affecte les jeunes anguilles,» explique David Deslauriers.

L’équipe de David Deslauriers, composée de chercheurs de l’UQAR, de l’UQAC et de l’Université Laval, déclinera la recherche en trois volets. Elle tentera d’abord de comprendre les effets des conditions environnementales sur la croissance de l’anguille d’Amérique, puis les répercussions du déclin de l’espèce dans la culture québécoise.

Finalement, les connaissances recueillies dans le cadre de cette recherche seront mises en valeur par le biais d’un kiosque vivant à l’Aquarium du Québec.

Pour ce faire, des anguilles vivantes seront capturées en nature par des engins de pêche déjà en fonction. Des partenariats ont ainsi été créés avec l’Aquarium du Québec, le ministère de la Faune, de la Forêt et des Parcs (MFFP), et une entreprise de pêche commerciale à Rivière-Ouelle.

LA UNE : Il se prenait 250 tonnes d’anguilles entre Québec et Rimouski en 1985. Au début des années 2000, les pêcheurs devaient se contenter de 70 tonnes (archives). PHOTO : RADIO-CANADA/DÉCOUVERTE