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Le grand décompte est commencé pour Hugo Barrette

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Dix compétitions. C’est ce dont Hugo Barrette dispose pour se qualifier pour ses deuxièmes Jeux olympiques en 2020. La quête olympique du Madelinot commence dès la semaine prochaine avec les Championnats panaméricains de cyclisme sur piste.

« Tout ce que je fais dans les deux prochaines années, ce sera dans le but d’aller chercher une médaille à Tokyo. » La première étape de cette épopée de deux ans pour Barrette sera de défendre ses titres de champion panaméricain au sprint et de vice-champion au keirin sur la piste d’Aguascalientes, au Mexique. « Ce sera la première occasion d’aller chercher des points pour la qualification. Je me sens super bien, en santé surtout. Je suis prêt à aller à la guerre pour défendre mes titres. C’est super rare qu’on retourne à un endroit que je connais bien. Je sais que je peux y performer. Je ne suis pas dans la forme de ma vie. Mais dans une forme où je peux aller gagner. J’ai hâte de recommencer à courir, je n’ai pas fait de course depuis juin », a affirmé l’athlète de 27 ans. Il a profité cet été de ce qui sera probablement sa dernière vraie période de repos avant les Jeux de Tokyo.

LA UNE : Hugo Barrette Photo : Radio-Canada/Olivier Paradis-Lemieux

Éphémérides : Bénédiction de la deuxième église de Fatima

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eveque2Dimanche le 25 août 1968 à 16h15 avait lieu la bénédiction de l’église de Fatima. Cette cérémonie s’est déroulée au milieu de nombreux invités et comportait la bénédiction de la cloche de l’église ainsi que la consécration de l’autel.

Son excellence Mgr Roméo Gagnon, évêque d’Edmunston qui présidait la cérémonie rendit hommage au père Roy et s’adressa à la foule en ces termes : «voilà un temple qui est à la hauteur des pêcheurs madelinots.»

Texte et photos tirées de «Notre-Dame du Rosaire de Fatima – Cinquante ans d’histoire – 1948 – 1998.

Marc TURBIDE (1928-2018)

La MAISON FUNÉRAIRE LEBLANC vous informe du décès le 23 août 2018 de Monsieur Marc Turbide, il était âgé de 90 ans et résident de Havre-aux-Maisons, aux Iles-de-la-Madeleine.

Il était l’époux de Madame Marguerite Langford et le père de Claude (Carole) et Colette (Richard). Il avait cinq petits-enfants Christian, Sébastien, Michaël, Luc, Josiane et neuf arrière-petits-enfants. Il laisse aussi dans le deuil sa sœur Bertha, son beau-frère et ses belles-soeurs ainsi que ses neveux, nièces, parents et amis.

La famille vous accueillera au salon funéraire de Cap-aux-Meules, mardi le 28 août 2018 de 19h00 à 22h00.

Les funérailles de Monsieur Marc Turbide seront célébrées, mercredi le 29 août 2018 à 11h00, à l’église Ste-Madeleine de Havre-aux-Maisons et de là au cimetière de l’endroit.

Mercredi le 29, jour des funérailles, le salon ouvrira à 09h00.

Les dons reçus seront versés aux Nouveaux Horizons.

Lucie CYR (1961-2018)

La MAISON FUNÉRAIRE LEBLANC vous informe du décès le 21 août 2018 de Madame Lucie Cyr, elle était âgée de 57 ans et résidente de l’Étang-du-Nord, aux Iles-de-la-Madeleine.

Elle était la fille de feu Monsieur Alva Cyr et de Madame Bella Richard, l’épouse de Monsieur Jeannot Chiasson et la mère de Francis (Myriam Jomphe) et Audrey-Maude (Fabrice DeCoste). Elle avait un petit-fils Liam Chiasson. Elle laisse aussi dans le deuil ses frères et sœurs Arthur, François, Jeanne d’Arc, Yvette, Louis-Philippe, Marjolaine, Arnold, Jean-Noël ainsi que sa belle-mère Rosetta Massé et ses beaux-frères, belles-soeurs, neveux, nièces, parents et amis.

La famille vous accueillera au salon funéraire de Cap-aux-Meules, dimanche le 26 août 2018 de 14h00 à 17h00 et de 19h00 à 22h00.

Les funérailles de Madame Lucie Cyr seront célébrées, lundi le 27 août 2018 à 16h00, à l’église Saint-Pierre de La Vernière et de là au cimetière de l’endroit.

Lundi le 27, jour des funérailles, le salon ouvrira à 12h00.

Les dons reçus seront versés à l’Association du Cancer de l’Est du Québec.

L’hydrodynamisme des rorquals à bosse comme indicateur de santé

La façon dont les baleines glissent dans l’eau peut nous indiquer si elles sont en bonne forme physique, dévoile une étude publiée dans PLoS ONE. De nombreuses baleines à fanons entreprennent des cycles annuels de jeûne et d’alimentation, entrainant des modifications substantielles de leur condition physique. Des chercheurs ont suivi 24 rorquals à bosse dans le golfe du Saint-Laurent et en Antarctique et ont mesuré l’accélération, la profondeur et la vitesse de leurs glissements afin d’évaluer leur état nutritionnel. Cette méthode d’estimation de la condition physique pourrait être largement applicable à toute une gamme d’animaux et d’environnements aquatiques.

« La condition physique peut signifier la santé générale, l’état nutritionnel, la charge parasitaire, les hormones de stress et beaucoup plus », explique Christian Ramp, chercheur à la Station de recherche des iles Mingan (MICS) et un des auteurs de l’étude. « Dans cette étude, nous nous sommes concentrés sur l’état nutritionnel, c’est-à-dire à quel point un animal est bien nourri. »

La condition physique des animaux influence leur taux de survie et leur succès reproducteur et peut donc avoir un impact sur la dynamique d’une population entière. Pour les espèces migratrices, le cout de la reproduction dans les aires d’hivernage est soutenu par l’énergie acquise dans les aires d’alimentation durant l’été. La quantité d’énergie stockée pendant une saison d’alimentation influence fortement la reproduction ultérieure, par le taux de gestation, le développement du fœtus, la condition physique et la survie de la progéniture, et les capacités compétitives des mâles.

Comment évaluer la condition physique d’une baleine?

Dans cette étude, les chercheurs ont testé sur le rorqual à bosse une méthode d’analyse hydrodynamique généralement appliquée aux animaux qui sont de bons plongeurs comme le cachalot, la baleine à bec commune et le globicéphale, qui effectuent régulièrement des plongées à plus de 200 m de profondeur. La densité corporelle est un indicateur indirect de leur réserve en graisse et de leur condition physique. Elle joue aussi un rôle sur la flottabilité de l’animal, qui influence à son tour le comportement de nage et les performances de glisse, ce qui a permis le développement de méthodes d’analyse hydrodynamique.

Le rorqual à bosse n’est toutefois pas un tel plongeur : il effectue des plongées relativement peu profondes. Néanmoins, les résultats de Christian Ramp et de son équipe démontrent que cette méthode peut être utilisée chez les rorquals à bosse, pour évaluer et suivre leur condition physique au fil du temps. Les chercheurs ont observé une diminution progressive de la densité corporelle (et donc une augmentation de la réserve de graisse) tout au long de la saison d’alimentation et un stockage de lipides relativement élevé chez les femelles gestantes.

Pour compléter le pédigrée de chaque individu de l’étude, l’équipe de recherche a pris des photos et des vidéos des animaux suivis afin de pouvoir mesurer leur tour de taille un autre indice pour savoir à quel point les animaux sont bien nourris. Des échantillons de graisse ont aussi été collectés et seront analysés pour examiner les lipides et les hormones présents. Ces trois méthodes — les données de glissement, les photos aériennes et les biopsies — seront utilisées pour évaluer la condition physique des animaux et pour se valider l’une l’autre.

Pour Christian Ramp, cette nouvelle méthode pourrait permettre d’en savoir plus sur l’état de santé des femelles rorquals à bosse : « Entre 2010 et 2016, nous avons observé très peu de veaux chez les rorquals à bosse et les rorquals communs et nous nous demandons si les femelles ne sont pas en “bon état” (c’est-à-dire si elles n’ont pas suffisamment de réserves de graisse) pour être en gestation et pour mener celle-ci à terme. »

« Être en mesure d’estimer la condition physique d’un individu augmenterait considérablement notre capacité à faire le suivi des animaux et des populations et, en cas de “mauvaise” santé, à mettre en place des mesures d’atténuation ou de conservation. Ces animaux qui se nourrissent au sommet de la chaine alimentaire sont des espèces sentinelles idéales pour l’ensemble de l’écosystème », poursuit-il.

 

Par Béatrice Riché 

LA UNE : La façon dont une baleine glisse dans l’eau permet aux chercheurs de déterminer si elle est bien nourrie. © Louis M. Herman/NOAA

Éphémérides : Un chien terre-neuve sauve plusieurs naufragés

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Dans la nuit du 24 août 1873, lorsque des navires s’éventraient sur les roches des Demoiselles et du Cap-Gridley, les villageois de Havre-Aubert étaient tous aux aguets pour secourir les malheureuses victimes de l’ouragan. Le chien terre-neuve de James Cassidiy saisissait, un à un dans le ressac de la vague, de nombreux naufragés.

Ce genre de chien est un sauveteur né pour qui retirer quelqu’un de l’eau est un devoir impérieux et atavique.

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Gemälde: par Sir Edwin Landseer (1802-1873).

Des artistes l’ont immortalisé. Robert Burns en a fait le héros d’une poésie. Sir Edwin Lansdweer a fait un tableau très connudu chien noir et blanc. Une toile de Mosler représente la souffrance du bon teere-neuve près de l’enfant mourant.

Aux Îles de la Madeleine, les chiens transportaient le bois de chauffage et les personnes qui voyageaient d’une île à l’autre, surtout dans les chemins dangereux formés par la glace sur les étang et sur les baies. C’était le meilleur moyen de transport pour des gens peu fortunés.

 

Source : Laboureur du Golfe, Frédéric Landry, Éditions Le Marteloire.

Lancement de campagne du PLQ

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La candidate du Parti libéral du Québec pour le comté des Îles-de-la-Madeleine, Maryse Lapierre, a fait le lancement de sa campagne électorale devant ses militants, quelques heures après la dissolution du parlement demandée par le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard.

Confiante de faire réélire le Parti libéral du Québec aux Îles le 1er octobre et ainsi succéder au député actuel Germain Chevarie, Maryse Lapierre a dévoilé les grands thèmes qui animeront sa campagne. « Choisir de vivre aux Îles » sera le thème pivot de ce rendez-vous électoral. « J’ai choisi de vivre aux Îles, il y a de cela 25 ans parce que j’y voyais un retour à mes racines, des perspectives de carrière et une qualité de vie. Aujourd’hui, je propose aux Madeliniennes et Madelinots de renforcer cette liberté de choisir les Îles, à la relève une plus grande facilité de choisir les Îles et à ceux qui recherchent un endroit où s’installer, le goût et les facilités de choisir les Îles », d’affirmer Mme Lapierre. Des propositions novatries et facilitantes se déclineront tout au long de la campagne sous les sous-thèmes « Affirmer notre insularité », « Assurer la qualité de vie aujourd’hui et demain » et « Avoir une économie qui continue de performer ».

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Le Parti libéral du Québec et son chef Philippe Couillard ayant montré au cours des dernières années une affection certaine pour notre communauté insulaire, Maryse Lapierre est convaincue que le thème national proposé « Pour faciliter la vie des Québécois » touchera autant les Madeliniennes et Madelinots que les autres communautés du Québec. Dans le contexte actuel où beaucoup de gens sont essoufflés, cette proposition libérale de leur faciliter la vie sera certainement bien accueillie.

Source : Parti libéral du Québec

Un nouveau candidat aux Îles-de-la-Madeleine

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Yves Renaud – Candidat de la Coalition avenir Québec

CAQ

L’entrepreneur général et spécialisé, Yves Renaud, briguera les suffrages dans les Îles-de-la-Madeleine.

Vouant un attachement particulier à l’archipel, M. Renaud œuvre depuis plus de 35 ans dans le secteur de la construction. Les valeurs familiales sont d’une importance capitale pour le candidat, qui possède une expertise notable en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique. « Je crois que la circonscription des Îles-de-la-Madeleine est prête pour un changement. François Legault propose, avec le programme de la CAQ, des idées réalistes et adaptées à nos régions. Je veux convaincre les électeurs d’accorder leur confiance au parti de M. Legault, qui a tous les atouts nécessaires pour diriger notre province, ainsi qu’à moi-même, à titre de député », déclare-t-il.

 

LA UNE : Yves Renaud, candidat de Coalition avenir Québec (CAQ) Îles-de-la-Madeleine Photo : Radio-Canada
Source : 
Coalition Avenir Québec

 

Coup d’envoi de la campagne électorale

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Les 42es élections générales de l’histoire du Québec seront officiellement lancées ce matin, laissant 39 jours aux partis politiques pour convaincre les électeurs de leur confier les rênes du pouvoir.

Les personnes habilitées à voter à l’élection du premier octobre, elles ont jusqu’au 27 septembre pour s’inscrire sur la liste électorale.

Trois candidats sont confirmés pour la circonscription des Îles.
Les libéraux sont représentés par Maryse Lapierre, le PQ par Joël Arseneau et Robert Boudreau pour Québec solidaire.

Encore des candidatures à annoncer, car la Coalition Avenir Québec ne semble toujours pas avoir trouvé de candidat de taille pour leur faire la lutte.


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Maryse Lapierre

  • Native et résidente de la circonscription des Îles-de-la-Madeleine
  • Détentrice d’un baccalauréat en droit et d’un diplôme en droit notarial et complète actuellement une certification en gouvernance au Collège des administrateurs de sociétés (ASC)
  • Notaire en pratique privée aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1993 et siège au Conseil d’éthique et de déontologie de la Fédération des Caisses Desjardins du Québec

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Joël Arseneau

  • Maîtrise en communications Université du Québec à Montréal 1997
  • Baccalauréat en communications/journalisme Université du Québec à Montréal 1988
  • Diplôme d’études collégiales Cégep de Sainte-Foy 1984
  • Enseignant en communications Campus collégial des Îles 1999-aujourd’hui
  • Président du syndicat des enseignants et enseignantes 2018-aujourd’hui
  • Éditorialiste Le Radar, Iles-de-la-Madeleine 2014-2017
  • Maire Municipalité des Îles-de-la-Madeleine 2005-2013

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Robert Boudreau

  • Madelinot de 33 ans, chargé de projet dans le domaine des loisirs et du travail communautaire.
  • Originaire de Cap-aux-Meules, il poursuit des études post-secondaires à Montréal – Hautes études commerciales en gestion de projet.

Documentaire historique : La pêche à la morue

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Court documentaire historique déniché dans les archives du Musée de la Mer.

Celui-ci dresse un portrait de la pêche, principale activité commerciale de notre communauté insulaire.


Attention : Si vous avez un bloqueur de pub (ADBLOCK), il faut le désactiver pour voir la vidéo.


Des Madelinots fatigués de vivre dans la poussière

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Des résidents du Chemin du sable, qui mène à la plage de Sandy Hook de Havre-Aubert, subissent les contrecoups de l’achalandage touristique important aux Îles-de-la-Madeleine. Le passage des véhicules provoque énormément de poussière.

Si Lise Deveau et Claude Leblanc laissent leurs fenêtres ouvertes le matin, en milieu d’après-midi, ils constatent que la poussière s’est infiltrée partout à l’intérieur de leur résidence. Lise Deveau en a assez. On peut pas sortir dehors, on peut pas profiter de l’extérieur, ma végétation, mes aménagements, c’est tout en train de mourir. On a beau appeler à la Municipalité, faire des plaintes, on rit de nous carrément. Elle et son conjoint demeurent là où le chemin en asphalte prend fin et devient un chemin de terre vers la plage de Sandy Hook. Ils ont acheté leur maison en 2004, mais les problèmes avec la poussière ont débuté en 2015 lors de la décontamination de la plage.[En 2004] l’asphalte descendait 15 pieds plus bas, la poussière qui montait allait plus à côté, c’est pas si pire, mais les camions ont passé [en 2015] et ont tout détruit l’asphalte, raconte Lise Deveau.

LA UNE : Le passage de véhicules vers la plage soulève beaucoup de poussière près de la maison de Lise Deveau et Claude Leblanc Photo : Radio-Canada/courtoisie Lise Deveau

Mes Îles de mer, de sable, de brume et de vent

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Par Donald Longuépée
Extrait 2 de 10


Les héroïnes et les héros de mes Îles de mer, de sable, de brume et de vent

Les plus grands paroliers et chansonniers des Îles que sont Didier à Raymond à Clovis Turbide et Georges à René à Félix Langford ainsi que le poète, dramaturge, parolier et conteur Sylvain Rivière, originaire de notre cousine Gaspésie, nous ont si bellement parlé… et encore et encore de mes Îles de mer, de sable, de brume et de vent… « J’ai sur mon île un quai pour ton bateau perdu en mer »; « moi qu’avais des belles îles, des buttes et des sillons »; « Îles de la Madeleine – marquises et souveraines »… Avec des mots justes, des images puissamment senties et dessinées. Leurs textes, avec beaucoup d’autres, demeureront dans les archives de notre mémoire collective, comme des pièces d’anthologie… sur notre disque dur à défragmenter au gré du clapotis, dans notre mémoire bien à nous… Leurs textes resteront à jamais les témoins de notre regard universel qui fait de nos Îles, des îles sans frontières, des îles du monde qui s’érigent en véritable trait d’union de notre humanité et de notre ouverture à l’autre.

Cette mer appelant la Liberté si bellement chantée et écrite par nos poètes et artistes contemporains et d’autres temps. Ces vagues insaisissables qui rejettent les chaînes-prison et louent celles de la compassion, de l’entraide et de la main tendue. Ces vagues imprévisibles qui vont et viennent, réapparaissant dans un détour toujours improbable, incertain et enchanteur, comme le Survenant, personnage célèbre du roman du même nom de Germaine Guèvremont. Ces déesses blanches aux longues « crignasses échevelées » qui naissent, meurent et renaissent dans la mer pour devenir MER… qui de mieux pour nous en parler que Didier à Raymond à Clovis dans La mer raconte, où la plume sensible et si belle native de Pointe-Basse nous confie que les vagues, après être venues faire l’amour à l’anse, consument l’union en devenant mer, en retournant à la mer. Vagues et mer, un seul vaisseau amiral. En parlant de cette mer, Didier à Raymond à Clovis entonne et pousse la confidence en ces mots sublimes qui m’émeuvent tant :

« Elle repart pour le large
Comme elle était venue
On dirait pour chercher
Quelqu’histoire inconnue »
Didier Turbide, La mer raconte (extrait)

Merci Didier, merci Georges, merci Sylvain. En vous disant merci, je le dis à tous les autres aussi d’avoir laissé votre parlure, vos accents, vos mots, vos rimes, votre musique, vos histoires racontées et vos bises à la fois pudiques et sans gêne aux falaises et à l’horizon enflammé, nous bercer d’île en île, de port en port avec des morceaux de nous écrits avec l’encre de mer, de sable, de brume et de vent… et orchestrés au rythme du ramage marin… tout près de l’anse… où dorment et s’agitent les frêles et résistantes embarcations de nos loups des mers…

Mes Îles de mer, de sable, de brume et de vent, ce sont les femmes et les hommes qui les ont habitées, défrichées, essouchées, façonnées et aimées. Ce sont nos pères et nos mères d’ancêtres en ancêtres qui, dans des conditions pas faciles, ont trimé si fort en prenant la terre, la mer et leur courage à bras-le-corps pour donner la vie à de grandes familles, pour nourrir, habiller, éduquer, et aimer avec intégrité leurs enfants, leur inculquer des valeurs familiales, de bon voisinage et d’entraide, avec comme outil, une nature généreuse mais imprévisible, avec comme outils l’espoir et la fidélité en des valeurs enracinées dans ce qu’il y a de plus vrai, qui se rapprochent le plus de la VÉRITÉ, je crois. Je rends hommage à ces mères-courage et pères-courage, elles et ils sont mes premières héroïnes et mes premiers héros de mes Îles de mer, de sable, de brume et de vent. Je les aime tant ! Je les aime tant!

Mes Îles de mer, de sable, de brume et de vent. Ce sont aussi les Madeleiniennes et Madelinots d’adoption qui ont choisi notre coin de pays pour y faire carrière et pour y vivre. Ce sont les Auguste Lebourdais qui y firent naufrage et décidèrent d’y demeurer et d’y fonder famille. C’est notre visite, ces femmes et ces hommes qui ont communié à l’insularité madeleinienne et qui, comme un refrain, viennent et reviennent, au fil des ans, nous rencontrer, faire plus ample connaissance et vivre avec nous, le temps d’un plein d’énergie et de quiétude.

Oui, mes Îles de mer, de sable, de brume et de vent, ce sont avant tout mes héroïnes et mes héros bien à moi, qui m’ont tellement marqué dans mon enfance, mon adolescence et ma vie d’adulte jusqu’à aujourd’hui. Ils s’érigent en véritables phares dans ma vie. Ils me permettent d’être ce que je suis de mieux.

C’est mon nid familial que j’ai perdu trop jeune. Ce sont mon père et ma mère qui ont tellement travaillé fort pour élever et nourrir treize enfants. Nous étions pauvres financièrement mais si riches d’amour, je leur dois tout !!! Notre maison était pleine de musique, de chansons, de soirées de cartes, de danses, de rires et de taquineries. Ils m’ont appris l’intégrité, le respect, la droiture et le devoir d’être toujours une meilleure personne.

À bétôt

Donald à Donat à Clémé


1 Ce texte, avec quelques modifications, fut publié, pour la première fois, dans un ouvrage collectif, aux Éditions Création Bell’Arte, 2016, ISBN : 978-2-923033-66-2.


Donald Longuépée est né aux Îles de la Madeleine. Il a étudié en littérature à l’Université Laval et en administration à l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal. Il est actuellement conseiller aux dossiers métropolitains à la direction générale de la Ville de Repentigny, et ce depuis 2006. En dehors de ses champs d’intérêt et d’expertise liés à son travail, la littérature, la spiritualité, l’histoire, la philosophie, les sciences, la psychologie et tout spécialement l’âme humaine exercent chez lui un attrait particulier.

 

Photo : Yvon Tremblay