Accueil Blog Page 680

Pêches : Québec et Ottawa font le point

Tandis que les industriels de la pêche du Québec sont à Boston, où se déroule la plus grande foire commerciale de produits marins en Amérique du Nord, le ministre québécois de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation fait le point sur sa plus récente rencontre avec la ministre fédérale des Pêches, Joyce Murray.

André Lamontagne indique avoir eu l’occasion de discuter à deux reprises, y compris lors d’un bref échange téléphonique en décembre, avec Joyce Murray depuis la nomination de celle-ci à la tête de Pêches et Océans Canada, l’automne dernier.

Lors de la dernière discussion, qui a eu lieu il y a quelques semaines, les deux ministres ont discuté de dossiers chauds, notamment la consultation lancée l’automne dernier sur le partage des allocations de sébaste entre les provinces.

Le ministre québécois André Lamontagne se montre optimiste : comme nous on le voit. ","text":"Le respect de la part historique des volumes du Québec est une base importante de l’analyse qui est en cours. Ils [la ministre et les fonctionnaires fédéraux] ne voient pas ça comme une nouvelle pêche, mais comme de nouvelles opportunités, comme nous on le voit. "}}">Le respect de la part historique des volumes du Québec est une base importante de l’analyse en cours. Ils [la ministre et les fonctionnaires fédéraux] ne voient pas ça comme une nouvelle pêche mais comme de nouvelles opportunités, comme nous on le voit.

Le ministre admet que le contexte de la pêche a changé, notamment avec la présence des Autochtones. Cependant, dit-il, ce sera à l’industrie du Québec de produire le maximum de retombées pour nos communautés et pour nos pêcheurs.

Le ministre confirme par ailleurs qu’Ottawa n’ouvrira pas la pêche avant deux ou trois ans. Ils ont encore beaucoup d’informations à aller chercher, commente M. Lamontagne.

De l’espoir pour le fonds des pêches

Annoncé en 2018, le programme fédéral-provincial de 42,8 millions de dollars tarde toujours à prendre son envol. Après trois ans, environ le quart du montant a été utilisé.

Québec demandait un assouplissement des critères du programme pour permettre à plus de projets de se qualifier.

Screen Shot 2022-03-15 at 9.13.56 AM

Ottawa n’a rien changé, mais le ministre québécois estime qu’il y a plus d’ouverture. Depuis quelque temps, sans qu’on ait eu à changer quoi que ce soit, les fonctionnaires se sont entendus pour régler certains dossiers, indique André Lamontagne.

Selon lui, les fonctionnaires des deux gouvernements qui administrent ce programme semblent mieux s’entendre sur la définition de certains critères. On pense que roder un peu ce système de temps a pris un peu plus de temps que prévu, dit-il.

Ce ne sera toutefois pas ce programme qui servira à financer le projet de mise à niveau du parc d’hivernage de bateaux de Grande-Rivière, qui doit coûter 2,2 millions de dollars.

Le Programme des ports pour petits bateaux n’est pas le bon véhicule non plus.

Le maire de Grande-Rivière, Gino Cyr, a reçu une lettre de refus à sa demande de financement dans ce programme recommandé par la députée fédérale de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier.

Le problème reste donc entier. Or, il est d’autant plus sérieux que d’autres parcs d’hivernage comme ceux de Newport ou de Rivière-au-Renard sont eux aussi à l’étroit, souligne Gino Cyr.

Screen Shot 2022-03-15 at 9.14.05 AM

Le ministre ne désespère pas de trouver une solution: Il faut que je trouve une façon d’ouvrir une porte avec mon homologue fédérale pour qu’on puisse faire un travail conjoint là-dessus.

Protection des mammifères marins

Le ministre Lamontagne compte aussi intercéder auprès de Joyce Murray pour qu’elle accepte d’autoriser les pêcheurs de crabe du Québec à faire un départ hâtif.

Les crabiers du Québec qui pêchent dans le sud du golfe demandent à commencer leur saison plus tôt, avant l’arrivée des baleines noires et la fermeture de certaines zones de pêche.

Ottawa refuse d’accéder à cette requête qui ferait en sorte que les crabiers du Québec partiraient avant les flottilles des provinces maritimes, dont les ports restent sous les glaces plus longtemps.

L’an dernier, toutes les flottilles avaient réussi à partir le 3 avril.

Toutefois, cette année, la banquise est bien en place et les crabiers québécois devront patienter, sans compter que les fermetures de zones, en mai et en juin, viendront entraver la pêche.

Le ministre Lamontagne se dit bien conscient de tous les aspects de cette question et écrira au cours des prochains jours à la ministre Murray pour réitérer officiellement la demande des pêcheurs.

Le ministre a aussi abordé la question des engins de pêche.

Les crabiers craignent de devoir utiliser l’an prochain un câblage à faible tension afin de répondre aux exigences du marché américain sur la protection des mammifères marins. Cette technologie, estiment les crabiers, n’est pas adaptée à leur pêche : en effet, plusieurs casiers vont demeurer au fond de l’eau, croient les pêcheurs.

André Lamontagne estime que le ministère des Pêches et des Océans du CanadaMPO ne précipitera pas sa décision. Si ce qui est proposé est disponible, est testé et fait le travail, ils vont respecter le plan de match, mais s’ils se rendent compte qu’ils ne sont pas sûrs que ça fera le travail, ils vont tout faire pour que le plan de match change.

Parmi les mesures déjà en vigueur pour protéger les mammifères marins, notamment la baleine de l’Atlantique Nord, la durée de la fermeture de certaines zones de pêche lorsque des baleines sont aperçues demeure une difficulté.

L’an dernier, la saison de pêche des homardiers de l’archipel madelinot a été fortement perturbée par la présence de baleines au large des îles. Ce qu’on a vécu l’an passé aux îles de la Madeleine, ils l’ont entendu et réentendu. Ils sont bien sensibilisés à notre réalité, a commenté le ministre.

Screen Shot 2022-03-15 at 9.14.18 AM

En ce qui a trait aux craintes exprimées par les pêcheurs sur la multiplication des aires protégées et sur la diminution des aires de pêche, André Lamontagne se fait aussi rassurant. Ce qu’ils m’ont dit, c’est qu’en aucun temps ils [la ministre et les fonctionnaires fédéraux] ne veulent priver l’accès à la ressource pour les pêcheurs. Je me suis assuré de bien transmettre les préoccupations de nos pêcheurs par rapport à cette situation.

André Lamontagne ajoute avoir d’ailleurs invité la ministre Murray à venir visiter le Québec et à rencontrer les pêcheurs et les transformateurs. Elle a exprimé son intérêt, affirme le ministre Lamontagne.

LA UNE : Le ministre québécois de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a fait le point sur plusieurs dossiers lors d’une rencontre récente avec la ministre fédérale des Pêches, Joyce Murray (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / JOANE BÉRUBÉ
PAR Joane Bérubé

Lumière sur l’épave mystérieuse

47° 21’ 55,764’’ N 61° 57’ 57,42’’ O

Dès mon premier voyage aux Îles de la Madeleine, l’épave située au pied d’une falaise non loin de L’Étang-du-Nord, a piqué ma curiosité. Chaque fois que je suis retourné dans l’archipel, j’ai toujours pensé que c’était un bateau. En réalité, il s’agit d’une cale sèche. Le « Duke of Connaught », ayant opéré dans le port de Montréal, provient en fait de l’Angleterre. C’est lors d’un remorquage vers la Nouvelle-Écosse afin d’être démantelé que le câble de remorquage a cédé. Cette structure imposante s’est alors échouée sur la côte morcelée de ce petit port de pêche. J’ai pris plusieurs photos de cette épave, et jusqu’à maintenant, aucune ne rendait justice au caractère unique de ce naufrage. Après une tempête particulièrement turbulente aux Îles, la lumière est enfin au rendez-vous. Toutefois, un défi m’attend ! Les vents sont forts. Au-delà de la limite de l’appareil. Je trouve un endroit sécuritaire pour le décollage. Je monte le drone dans le vent et j’observe son comportement. L’appareil est fortement chahuté par les rafales qui soufflent jusqu’à 65 km/h. Je me lance… La perspective offerte par la vue aérienne est à la fois surprenante et à couper le souffle. La neige fraîchement tombée contraste à merveille avec la couleur rouille du métal rongé par le sel marin. C’est avec un soupir de soulagement que je récupère mon drone intact, mais surtout les précieuses images qu’il contient…

PAR : MATHIEU DUPUIS


La pensée du crabe masqué

Dieu a dit : «Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres auront de l’appétit.»- -COLUCHE

Bedecomics

 

Cinq faits à savoir sur le réchauffement du climat en Arctique, selon une écologue

À l’occasion d’un séminaire sur l’Arctique, organisé jeudi par la faculté de foresterie de l’Université de la Colombie-Britannique, l’écologue Isla Myers-Smith, de l’Université d’Édimbourg, expose cinq faits qu’elle juge importants sur les effets des changements climatiques en Arctique.

1. L’Arctique se réchauffe de 3 à 4 fois plus vite que le reste de la planète

En l’espace de quelques années, les statistiques sur le réchauffement de l’Arctique ont évolué considérablement, selon Isla Myers-Smith.

Il y a quelques années, nous disions [que l’Arctique se réchauffe] deux fois plus rapidement que le reste de la planète, mais l’année dernière, certaines études ont démontré que le réchauffement se fait trois fois plus rapidement, et puis, en décembre [2021], quatre fois plus rapidement.

Capture d’écran, le 2022-03-13 à 10.07.50

L’évolution du climat est donc plus facilement perceptible dans le nord que dans le sud, affirme la spécialiste de l’écologie : Les changements ont une ampleur beaucoup plus grande.

2. La saison de croissance des plantes débute plus tôt

L’hiver de l’Arctique étant très long, les plantes se sont adaptées pour accomplir tous leurs cycles de vie en l’espace de seulement six à huit semaines.

Capture d’écran, le 2022-03-13 à 10.08.00

L’un des changements que nous observons, c’est une période de croissance et de floraison plus précoce, et des plantes qui poussent plus vite dans ces températures plus chaudes.

Il peut également y avoir davantage de plantes dans le paysage de la toundra, donc certains endroits qui étaient auparavant des sols nus ont maintenant recouvert des plantes, constate la scientifique.

Les arbustes, notamment, prospèrent dans ces conditions différentes.

Qui est Isla Myers-Smith?

Originaire de Vancouver, Isla Myers-Smith fait partie des auteures du deuxième volet du rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climatGIEC), consacré aux impacts et à l’adaptation aux changements climatiques.

3. Un habitat plus favorable à certains animaux

Ces changements touchant à la végétation peuvent entraîner un bouleversement pour les animaux qui dépendent de ces plantes.

Nous constatons que certaines espèces que l’on trouvait principalement dans la forêt boréale, le biome situé au sud de la toundra arctique, se déplacent vers le nord, affirme Isla Myers-Smith.

Ainsi, l’orignal et le castor, par exemple, se déplacent vers le nord dans la toundra, car les habitats sont désormais meilleurs pour ces espèces.

Capture d’écran, le 2022-03-13 à 10.08.10

Cela peut avoir un impact sur les populations de la région : Les différentes communautés de l’Arctique peuvent être plus proches ou plus éloignées des espèces sauvages et les obliger à voyager plus loin pour trouver les espèces dont ils dépendent.

Isla Myers-Smith, qui explore l’Arctique depuis près de deux décennies, a beaucoup appris sur les écosystèmes nordiques grâce aux populations locales, notamment les Inuvialuit et les Gwich’in.

Il est important de collaborer avec les habitants de l’Arctique canadien, qui ont une vision à plus long terme des changements qui s’y produisent, affirme-t-elle.

4. 80 % de la biomasse en Arctique se trouve sous terre

Les études scientifiques dans l’Arctique se concentrent sur ce qui se passe en surface, mais la plupart des questions vraiment importantes se posent sous la surface du sol, où une grande quantité de carbone est stockée en Arctique.

C’est, en quelque sorte, un congélateur pour la planète qui entrepose du carbone gelé. Avec les changements climatiques, nous avons ouvert la porte de ce congélateur, explique Isla Myers-Smith.

Capture d’écran, le 2022-03-13 à 10.08.22

D’une journée à l’autre, les scientifiques de l’équipe peuvent d’ailleurs attester de l’érosion côtière. Chaque jour, nous ne pouvions plus marcher là où nous avions marché la veille, raconte Isla Myers-Smith.

5. Ce qui se passe en Arctique ne reste pas en Arctique

Entre climatologues, l’expression « ce qui se passe en Arctique ne reste pas en Arctique » est devenue courante, confie Isla Myers-Smith.

Selon elle, la perte de la banquise et le dégel du pergélisol ont pour effet de libérer du carbone dans l’atmosphère, ce qui pourrait accélérer le réchauffement de la planète dans son ensemble.

Capture d’écran, le 2022-03-13 à 10.08.33

L’équilibre entre ce carbone libéré et celui capturé par la croissance des plantes est en constante évolution. L’une des grandes questions que nous essayons de clarifier est de savoir quelle quantité de carbone est émise et comment cela va évoluer à l’avenir, conclut-elle.

L’écologue compte continuer de s’aventurer dans les territoires nordiques en pleine transition dans l’espoir de répondre à ces questions.

Crabe des neiges : les pêcheurs de l’Atlantique espèrent une année record

Les pêcheurs de crabe des neiges des provinces de l’Atlantique espèrent connaître une autre saison exceptionnelle cette année. Une hausse importante de leurs quotas est anticipée, les prix au débarquement sont élevés et la concurrence des pays rivaux est moindre.

Le pêcheur et représentant des pêcheurs côtiers de la Nouvelle-Écosse Gordon Beaton est optimiste quant à une possible année record dans la région pour le crabe des neiges.

Avec les prévisions d’augmentation des quotas et les marchés qui demeurent relativement forts et stables comparativement à l’année dernière, l’industrie du crabe devrait connaître une autre très bonne année, dit-il.

Des prix records en 2021

En 2021, le prix initial au débarquement du crabe des neiges était de 8 $ la livre. Plus tard dans l’année, des pêcheurs de crabe du sud de la Nouvelle-Écosse ont obtenu 12 $ la livre.

À Terre-Neuve-et-Labrador, le prix du crabe des neiges a presque triplé l’an passé par comparaison avec 2020.

Capture d’écran, le 2022-03-13 à 10.00.51

Selon Pêches et des Océans Canada, la pêche au crabe des neiges a rapporté 612 millions de dollars aux pêcheurs de la région de Terre-Neuve-et-Labrador en 2021 et 301 millions de dollars à ceux du golfe du Saint-Laurent.

Une demande élevée de ce fruit de mer de la part des consommateurs du monde entier a été enregistrée l’année dernière, ce qui expliquerait ces chiffres.

Des conditions favorables

Les pêcheurs du sud du golfe Saint-Laurent seront les premiers à lancer la pêche au crabe des neiges ce printemps. Ils s’attendent à des quotas de plus de 24 000 tonnes.

Une grande partie du crabe des neiges de l’est du Canada est normalement exportée aux États-Unis.

Le concurrent le plus important pour le marché américain est le crabe des neiges de l’Alaska, dont le quota sera réduit de 88 % en 2022.

De plus, le président américain Joe Biden a interdit les importations de fruits de mer russes vendredi, dans le cadre des sanctions contre la Russie.

Une ombre au tableau

L’incertitude entourant l’invasion en Ukraine et l’inflation en cours, particulièrement aux États-Unis, amène néanmoins une ombre au tableau pour certains.

Au Cap-Breton, le directeur général de la Victoria Co-operative Fisheries, Osborne Burke, croit que les acheteurs américains sont plus frileux cette année, notamment en raison du prix élevé de l’essence.

amène son lot de défis, avance-t-il. Bien qu’on espère voir une année semblable à2021, j’ai de la difficulté à y croire.","text":"2022 amène son lot de défis, avance-t-il. Bien qu’on espère voir une année semblable à 2021, j’ai de la difficulté à y croire."}}">2022 amène son lot de défis, avance-t-il. Bien qu’on espère voir une année semblable à 2021, j’ai de la difficulté à y croire.

Capture d’écran, le 2022-03-13 à 10.01.03

Osborne Burke souligne que le prix moyen de la section de 5-8 onces de crabe des neiges connaît une baisse de 2,50 $ la livre. Il est maintenant de 13,50 $.

L’homme ajoute n’avoir reçu aucune commande à l’avance, ce qui est inhabituel. Cela me porte à croire que les gens sont prudents et qu’ils attendent de voir ce qui va se passer, conclut-il.

Avec les informations de Paul Withers, de CBC

LA UNE : Les revenus générés par la pêche au crabe des neiges ont connu une augmentation rapide en Atlantique en 2021, rapportant des millions de dollars aux entreprises de pêche. PHOTO : GETTY IMAGES

La chasse aux phoques du Groenland devrait débuter le 17 mars

La chasse aux phoques du Groenland devrait ouvrir la semaine prochaine, si la météo est clémente.

Les préparatifs sont en cours. Bruno Lelièvre en a parlé avec le chasseur de phoque, accompagnateur et boucher, Réjean Vigneau.


  Au coeur du monde / Entrevue avec Réjean Vigneau


Réjean Vigneault. 40 années d’expérience dans la chasse au phoque PHOTO : Sandra Fillion

Un temps des sucres minimaliste aux Îles-de-la-Madeleine

Bien qu’elle ait été déclarée patrimoine immatériel du Québec l’an dernier par le gouvernement Legault, la tradition du temps des sucres n’a pas fait son chemin jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, où les forêts d’érables ne sont pas légion.

En fait, le feuillu emblématique pourtant si abondant sur les rives du Saint-Laurent, est carrément absent de la forêt indigène de l’archipel. À ce propos, les écrits du Frère Marie-Victorin, qui a exploré le territoire près de quatre siècles après Jacques Cartier, nous confirment un dicton local voulant «qu’aux Îles, c’est pas pareil».

Le célèbre botaniste a noté, dans son inventaire de la flore laurentienne, que la forêt avait à l’époque «disparu de presque partout», sauf à l’île Brion où, de nos jours, le couvert forestier est surtout constitué de conifères.

Screen Shot 2022-03-12 at 10.14.24 AM
N’empêche que quelques Madelinots aventureux, dont Jean-Paul Harvie du canton de Grand-Ruisseau, produisent contre vents et marées un peu du liquide doré pour se sucrer le bec!

M. Harvie, un passionné d’horticulture, a planté une douzaine d’érables autour de sa maison, dans les années 1970. Il raconte que depuis qu’ils sont devenus matures, avec des troncs d’environ 65 cm de circonférence, ses arbres produisent plus de 210 litres d’eau d’érable par année. Ce printemps, il en sera à sa 11e récolte.

«Ça prend 40 onces (1,18 litre) d’eau pour faire 1 once (0,03 litre) de sirop», précise M. Harvie, qui soufflera bientôt ses 80 bougies. Ainsi, bon an mal an, il en produit une vingtaine de pots, que son épouse Gabrielle verse dans tous les contenants réutilisables qui lui tombent sous la main, qu’il s’agisse de pots Masson, à beurre d’arachide ou à Cheez Whiz.

Screen Shot 2022-03-12 at 10.14.46 AM

Screen Shot 2022-03-12 at 10.14.37 AM
Notre producteur insulaire récupère aussi ses seaux de viande salée pour récolter son eau d’érable. Il explique avoir développé un système reliant les chalumeaux insérés dans ses arbres à ses chaudières, afin de composer avec le facteur vent qui n’est pas à prendre à la légère dans l’archipel. «Quand il vente 90-100 km, aux Îles, c’est assez souvent! C’est pour ça qu’avec le tuyau, ça va direct dans la chaudière. Et puis, avec le couvercle sur la chaudière, ça empêche les feuilles et les cochonneries de revoler dans l’eau.»

Autres différences avec le continent: le temps des sucres est plus tardif en plein cœur du Golfe et le climat n’y est pas très propice, selon M. Harvie. «Aux Îles, quand il fait froid la nuit, il fait aussi froid le jour, observe-t-il. Par exemple, s’il fait moins 7°Celsius la nuit, il fait rarement plus de zéro le jour, alors qu’il faudrait plutôt que ça monte jusqu’à 7°Celsius pour que la sève coule.»

Screen Shot 2022-03-12 at 10.14.55 AM
Benoit Boudreau, technicien forestier à la Municipalité des Îles, est d’avis que le secteur entouré de buttes où est installé M. Harvie forme un microclimat favorable aux érables, même si le vent y est omniprésent. «Il faut un secteur assez abrité du vent, parce que sinon on va avoir de la misère.»

D’ailleurs, c’est sur sa propriété abritée par un boisé qu’Hilaire Poirier, à Havre-aux-Maisons, a, lui aussi, réussi à faire pousser de beaux grands érables. Il dit en avoir semé une centaine au fil des années. Et il se prépare, pour la première fois, à expérimenter une trentaine d’entailles. «Mon but, c’était plus de me faire de la parure que de faire du sirop d’érable, tu sais. Mais à c’t’heure qu’ils sont là, je vais quand même essayer de m’en faire une tasse de temps en temps pour triper avec ça!»

PAR HÉLÈNE FAUTEUX

Qu’est-ce qu’une goélette?

Par Georges Gaudet

Screen Shot 2015-07-14 at 10.00.14
Pacific Grace

Dans la littérature maritime, on y lit qu’il s’agit en quelque sorte d’un navire très effilé, élégant même et dont le gréement est constitué d’une voile de misaine placée à l’avant du grand mât. Quant à la forme polygonale des voiles, elles sont dites « auriques » et parfois « bermudiennes » quand la grande voile est triangulaire. D’ailleurs, l’expression « gréement de goélette » demeure une expression consacrée et dont l’exactitude est aujourd’hui symbolisée par le porte-étendard de la Nouvelle-Écosse, la « Bluenose II ». Le mot goélette, autrefois épelé « goëlette » viendrait par analogie du mot goéland. Ce serait les Bretons qui auraient ainsi nommé cet élégant navire de pêche alors que le concept de sa voilure serait d’origine hollandaise et aurait pris naissance autour du 17e siècle. Il faut souligner qu’à cette époque, des marins pêcheurs bretons partaient des ports de Paimpol et Fécamp en France pour venir pêcher le long des côtes du nouveau continent. Toutefois, tout comme le long des rives du fleuve Saint-Laurent, les Polynésiens utilisent encore le mot « goélettes » pour désigner les petits caboteurs qui assurent les liaisons de ravitaillement entre les diverses Îles de leur archipel.

Dans la langue anglaise, on appelle ce voilier un « schooner » et l’origine de ce mot est tout aussi particulière.   Une légende populaire veut que la première goélette ait été construite par le constructeur Andrew Robinson et lancée à Gloucester, Massachusetts, où un spectateur se serait exclamé : « Oh! Look how she scoon » (Oh! Regardez comment elle glisse », le mot « Scoon » étant similaire à scone, un mot écossais qui signifie sauter le long de la surface de l’eau. Robinson aurait alors répondu : « So scoon be it ». (Une goélette qui saute sur l’eau, eh bien, qu’il en soit ainsi.) On dit que ce lancement aurait eu lieu entre 1713 et 1745. Toutefois, certains grands constructeurs de goélettes comme Howard Chapelle ont rejeté cette histoire comme étant pure fable enfantine, mais certains spécialistes linguistiques estiment que la légende peut soutenir cette origine américaine du mot, si ce n’est l’invention du navire.

Caractéristiques de la goélette

Screen Shot 2015-07-14 at 10.00.27
Le Thomas W.Lawson, le plus gros navire à gréement goélette jamais construit.

Au cours du temps, sa silhouette a évolué, mais des caractéristiques majeures sont demeurées intactes. Les puristes diront que pour qu’on appelle un voilier, une goélette, il lui faut d’abord une voilure correspondante, peu importe la forme de la coque. Pour les durs de durs, la coque aura tout autant son importance alors que le nombre de mâts n’influencera pas sur la désignation de ce type de navire. En effet, les Portuguais en particulier sont venus pêcher sur les Grands bancs de Terre-Neuve avec des barques à gréement goélette dotées de cinq mâts, rien de moins. Les Américains, jamais en reste, ont gréé une barque de 7 mâts à gréement goélette, le THOMAS W.LAWSON. D’une longueur de 145 m (475 pieds), jaugeant 5300 tonnes, elle fut inaugurée en juillet 1902 pour finir une courte carrière en 1907, victime de la concurrence des bateaux à vapeur. Afin de donner un ordre de grandeur aux néophytes en la matière, disons qu’il s’agissait d’un navire plus long que le CTMA VACANCIER (126 m – 413 pieds) mais en contrepartie doté de lignes beaucoup plus fines, voilure oblige (5300 tonnes vs le VACANCIER : 12000 tonnes). Toutefois, l’image traditionnelle qui restera d’époque sera celle de tous les voiliers de pêches et de courses ressemblants en tous points à la «BLUENOSE», une goélette mythique dont une province canadienne en a fait son symbole. Il s’agit d’une coque fine, peu large pour la voilure qu’elle doit porter, dotée d’une quille profonde et dont les formes minimisent la trainée et les remous, excellents destructeurs de vitesse. Voilà qui explique pourquoi ce genre de coque et de gréement fut prisé d’abord par les pirates, les flibustiers, les boucaniers, les corsaires et aussi, les rhum-runners (1). Ces gens avaient besoin de navires rapides pour rivaliser avec les lourds vaisseaux des nations dominantes de leur époque. Plus tard, les pilotes utilisèrent aussi ce type de navire pour sa rapidité légendaire et ensuite, les pêcheurs, puis les caboteurs. Bien qu’offrant moins de capacité de charge, leur rapidité, leur manoeuvrabilité, leur faible besoin d’équipages, leur excellent comportement en haute mer en aura fait la préférence de toute une industrie maritime pendant plus d’un siècle et demi.

La voilure

goeletteLa plupart des pêcheurs n’utilisaient jamais toute la capacité du gréement goélette pour deux raisons principales. D’abord les coûts, l’encombrement et l’entretien d’une garde-robe élaborée et ensuite, le peu d’occasions d’utiliser la totalité des huit voiles que pouvait compter un pur voilier de la trempe de la BLUENOSE.   

   A –Foc volant.

   B – Foc.

   C – Trinquette.

   D – Misaine.

   E – Flèche de misaine.

   F – Fisherman.

   G – Grand-voile.

   H – Flèche de grand-voile.

Comme écrit précédemment, les pêcheurs et les caboteurs n’utilisaient qu’une partie de ce genre de voilure, soit le foc, la trinquette, la misaine et la grand-voile. Dans les eaux du golfe Saint-Laurent, ce type d’agencement demeurait à la fois efficace, passablement sécuritaire et facile à manœuvrer. Souvent, on retirait le beaupré, ce long mât horizontal à l’avant, pour ne garder que la trinquette qui devenait alors le foc. Ce beaupré fut d’ailleurs l’objet de craintes pour plusieurs marins tout comme pour leurs familles. Il était en effet très dangereux d’aller ramasser (ferler) le foc au bout du beaupré par mer bien formée et c’est ainsi que cet appareil qui était très efficace pour aider le voilier à remonter presque le nez au vent s’est mérité le surnom de « widow maker » (faiseur de veuves). Plus tard, certains concepteurs réalisèrent qu’en reculant un peu plus les mâts vers l’arrière du navire, on y déplaçait le centre de voilure et le beaupré devenait ainsi à toute fin inutile, ou presque.

Autour des Îles de la Madeleine

L’époque des goélettes eut un effet marquant dans toute l’histoire de la navigation autour de l’archipel madelinot. D’abord propriété d’étrangers, particulièrement d’origine américaine, ces navires firent l’objet d’autant d’admiration que de controverses. Utilisés comme rhum-runners, ils étaient pour le transport de la boisson l’équivalent de ce que sont aujourd’hui les passeurs de drogue. Utilisés comme bateaux de pêche, ils apportaient efficacité, économie locale et admiration. Toutefois, les lois de la circulation en eaux canadiennes étant sous juridiction britannique, la présence de ces goélettes américaines, portugaises et françaises dans les eaux de Sa Majesté ne fit pas toujours bon ménage, les uns prétendant exercer un droit, les autres les accusant de contrebande. C’est d’ailleurs pourquoi dès septembre 1844, soit 23 ans avant la fondation du Canada, un bureau de douanes fut installé aux Îles, précisément à Havre-Aubert. Trois années plus tard, en mai 1847, éclate une mini révolte sur le perron de l’église de cette même paroisse parce qu’on perçoit comme une injustice, les perceptions gouvernementales. La révolte gronde à tel point que le douanier de l’époque, I.C. Belleau craint pour sa vie. En 1849, monsieur Belleau est muté ailleurs et on le remplace par un anglais, James Fox. Peu à peu, les Madelinots ont fini par s’accomoder des douanes, mais pas les Américains. Sans donner de détails, l’histoire relate de nombreuses frictions entre les équipages des goélettes américaines et le bureau des douanes des Îles de la Madeleine. Comme ces goélettes achetaient ou transportaient souvent de la farine, de la viande de porc, du sel, du charbon, des patates, du bois, du vieux fer et parfois… du rhum, on peut supposer que les Madelinots, qu’ils soient pêcheurs ou commerçants, trouvaient leur compte lors de l’arrivée de ces goélettes chaque printemps, ceci au grand désarroi de la Couronne Britanique.

 

Source : Magazine LES ÎLES

Virginie CHEVARIE (1930-2022)

La MAISON FUNÉRAIRE LEBLANC vous informe du décès, le 10 mars 2022, de madame Virginie Chevarie. Elle était âgée de 92 ans et résidente de Fatima, aux Îles-de-la-Madeleine.

Elle était l’épouse de feu monsieur Willie Forest, la soeur de Marguerite, Adèle (Aldéric), Edmond (Éva), ainsi que de Dismond, Léger, Paul-Émile et Yvonne, décédés. Elle laisse aussi dans le deuil sa belle-soeur Gilberte, ainsi que ses neveux, nièces, parents et amis.

La famille vous accueillera au salon funéraire de Cap-aux-Meules le mercredi 16 mars 2022 à compter de midi. Suivront les funérailles à 16h à l’église Notre-Dame du Rosaire de Fatima et l’inhumation au cimetière de l’endroit.

À noter que les rituels funéraires se tiendront dans le respect des consignes et des règles sanitaires en vigueur : port du masque, lavage des mains et distanciation physique.

Toutes marques de sympathie peuvent être témoignées à la famille par voie électronique.


Les dons reçus seront versés à la Fondation Santé de l’Archipel pour le Fonds Eudore-Labrie.

La menace d’une tempête plane sur l’ouverture de la chasse aux phoques

Pêches et Océans Canada a annoncé l’ouverture de la chasse aux phoques du Groenland, le 17 mars, aux Îles-de-la-Madeleine. Les Madelinots qui n’ont pas pu chasser l’année dernière s’en réjouissent. Ils espèrent toutefois que la tempête, annoncée cette fin de semaine, n’éloignera pas le troupeau trop loin des Îles.

Jonathan Vigneau est dans les préparatifs pour mettre un bateau à l’eau à Cap-aux-Meules dès l’ouverture de la chasse, jeudi prochain.

Le chasseur capture des loups marins depuis six ou sept ans. Selon lui, il faut être prêt à partir en mer au moment propice. C’est une chasse compliquée et sophistiquée qui dépend de beaucoup de facteurs comme la météo, les conditions de glace, les dérives de glaces, la direction des vents, détaille le chasseur.

L’année dernière, la chasse n’avait pas pu avoir lieu en raison de l’absence de couvert de glace.

Cette année, la saison de la chasse aux phoques du Groenland s’annonce fructueuse, à en croire le directeur de l’Association des chasseurs de phoques des Îles-de-la-Madeleine, Gil Thériault. Il y a une partie du troupeau du phoque du Groenland qui vient mettre bas au large des côtes des îles, explique-t-il.

Screen Shot 2022-03-11 at 3.13.43 PM

Le ministère estime qu’environ 200 000 blanchons auraient vu le jour sur les glaces qui bordent l’archipel madelinot, une situation qui n’a pas été vue depuis 10 ans.

Cette conjoncture attise l’excitation des Madelinots, témoigne le directeur de l’association dont le téléphone ne dérougit pas.

Nombreux sont les amateurs à vouloir s’inscrire à la session d’informations que l’association donne en vue de l’obtention d’un permis de pêche.

Une ouverture de la chasse trop tardive ?

L’Association des chasseurs de phoques des Îles partage la déception de bon nombre de chasseurs par rapport à la décision d’ouvrir la chasse aux phoques après une grosse tempête annoncée cette fin de semaine.

Screen Shot 2022-03-11 at 3.13.56 PM

Ils sont proches des côtes en ce moment. S’il faut qu’on pogne une tempête de vent dans les prochains jours, on ne les aura plus autour des Îles. C’est tellement rare qu’ils soient autour des Îles, regrette Gil Thériault.

Selon les données enregistrées mardi matin par Pêches et Océans Canada, la partie la plus rapprochée de la mouvée de loups marins se trouve à moins de 20 kilomètres au nord de l’île du Havre aux Maisons.

Jonathan Vigneau aurait lui aussi préféré que la date d’ouverture soit devancée. 6,7jours plus tôt, avant la grosse tempête. Le monde aurait aimé ça, pouvoir aller s’en chercher, pour sa consommation personnelle mais ce n’est pas possible","text":"Ça aura été bien6,7jours plus tôt, avant la grosse tempête. Le monde aurait aimé ça, pouvoir aller s’en chercher, pour sa consommation personnelle mais ce n’est pas possible"}}">Ça aura été bien 6, 7 jours plus tôt, avant la grosse tempête. Le monde aurait aimé ça, pouvoir aller s’en chercher, pour sa consommation personnelle mais ce n’est pas possible, se résigne le capitaine.

À ce propos, Gil Thériault note le regain d’intérêt des Madelinots pour la chasse personnelle.

Il tient à souligner le travail de Réjean Vigneau pour redonner ses lettres de noblesse à la viande de phoqueLes gens veulent savoir d’où vient leur viande, manger de la viande sans hormone, sans antibiotique, bonne pour la santé, sans trace carbone, ça s’inscrit dans ce courant là, fait-il valoir.

L’allocation accordée à la flottille des chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine par Pêches et Océans Canada correspond à 20 % de l’allocation disponible pour le Golfe Saint-Laurent.

Screen Shot 2022-03-11 at 3.14.05 PM

Les engins autorisés dans le cadre de la chasse sont le hakapik, le gourdin, et l’arme à feu.

Avec les informations de Bruno Lelièvre et d’Isabelle Larose.

LA UNE : La chasse aux phoques du Groenland ne sera ouverte que la semaine prochaine, alors qu’une tempête est prévue samedi aux Îles (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / CBC

PAR Perrine Bullant

Rencontrez le plus mignon vendeur de poisson au Vietnam

0

Il y a un vendeur de rue au Vietnam qui semble être au-dessus de ses concurrents. Principalement parce qu’il a l’air très attrayant. ????

C’est un chat de 3 ans et son propriétaire, Lê Quốc Phong, l’appelle Dog (Chien). Ensemble, ils ont été repérés dans un marché local plusieurs fois. Comme un vrai homme d’affaires, Dog est toujours bien habillé, il a l’air élégant et gagne très bien sa vie. Il s’avère que c’est aussi une rockstar. «Il aime la crème glacée, voyager et dormir», a déclaré Lê Quốc Phong.

«Mon petit chat adore se faire prendre en photos. Il est également très coopératif lorsqu’il porte ses costumes. »

20170413-041052-6_600x450-5a9e522a4fca6__605

20170413-041252-1_600x600-5a9e52414d0df__605

20170413-041045-4_600x450-5a9e522267ebf__605

20170413-041149-2b_600x800-5a9e5235f1959__605

20170413-041051-5_600x800-5a9e5226d4603__605

11-5a9e518dd0062__605

3-5a9e567f8eb91__605

2-5a9e567acd178__605

10-5a9e518841443__605

5-5a9e568d6dab9__605

20170413-041253-7_600x800-5a9e5246e5e90__605

4-5a9e5685a4f02__605

Crédits photos : Lê Quốc Phong