Les communications du Miss Ally démontrent que tout avait été fait pour sauver les pêcheurs. Le naufrage du bateau, il y a près d’un an, a coûté la vie de cinq jeunes pêcheurs.
Les efforts pour retrouver les corps ont été vains, et les critiques adressées au centre de recherche et sauvetage étaient nombreuses. Grâce à une demande d’accès à l’information, Radio-Canada a appris ce qui s’est vraiment passé lors de cette nuit tragique.
Della Sears explique que quand elle a dit au revoir à son fils, c’était un départ pour la pêche au flétan comme tous les autres, mais l’expédition a vite tourné au cauchemar.
Le capitaine, Katlin Nickerson, a dû appeler les secours. Lui et ses quatre hommes de pont peinaient à garder le cap à cause d’une tempête
Pendant quelques heures, la communication avec le centre de coordination de sauvetage d’Halifax était stable, l’équipage a tenu bon et la Garde côtière naviguait à sa rescousse.
Puis, le silence. Dans une mer agitée, une vague de près de 20 mètres les a frappés de plein fouet.
Les familles et la communauté ne voulaient pas y croire. Les gens espéraient que les pêcheurs avaient pu survivre grâce à de l’air emprisonné sous la coque. Même si Della Sears s’était résignée, elle osait prier pour un miracle, dit-elle.
Les jours ont passé, et les cinq jeunes n’ont pas été retrouvés. L’enquête a éclairci les circonstances de la tragédie. Ce n’est pas la témérité du fils de Mme Sears ou sa jeunesse qui a mené au naufrage. Les données des balises ont montré que c’est une vague monstrueuse qui a coulé le Miss Ally.
La Marine canadienne avait participé aux recherches pour retrouver cinq marins au large de la Nouvelle-Écosse à la suite du naufrage, en février 2013, du bateau de pêche Miss Ally. Photo : Gendarmerie Royale du Canada