Le CTMA Vacancier libéré des glaces après 31 heures

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Le brise-glace Henry Larsen, de la Garde côtière canadienne, a libéré le CTMA Vacancier en milieu d’après-midi mercredi, alors qu’il était prisonnier des glaces du Golfe du Saint-Laurent depuis plus de 31 heures. Le navire compte 82 passagers et une cinquantaine de membres d’équipage à son bord.

Il est devenu prisonnier de l’épais couvert de glace à 19 milles marins, soit l’équivalent de 35 km de la côte de Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard, où il doit accoster. Il avait levé les amarres à 8h mardi de son port d’attache de Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine. Le brise-lames n’a pu aller porter secours au Vacancier plus tôt puisqu’il a dû escorter le pétrolier Acadian. Il a atteint le Vacancier vers 15h mercredi pour lui tracer une voie jusqu’à l’Île-du-Prince-Édouard.

Selon le commissaire de bord du CTMA Vacancier, aucun passager n’a manifesté d’impatience. «On prévoit toujours le coup, explique Mathieu Miousse. On prévoit suffisamment de vivres et on a de l’eau en masse.» Le navire a une autonomie en victuailles d’une durée de sept à dix jours en mer. Comme le Vacancier est un bateau de croisière, il dispose de 225 cabines où les passagers peuvent se reposer et dormir. «Ça fait des grosses journées pour les employés parce qu’on garde tous les services ouverts», indique le commissaire de bord qui, par ses fonctions, est responsable du service à la clientèle.

Pas un précédent

Celui-ci estime que le bateau devrait atteindre Souris vers 18 h ou 18h30 mercredi, heure des Maritimes. Avec quelque 34 heures de retard sur son horaire régulier, le traversier devra rapidement faire descendre les passagers, décharger la marchandise, puis recharger et refaire monter de nouveaux passagers pour repartir immédiatement vers le trajet inverse.

Même si ce n’est pas un précédent que le CTMA Vacancier se trouve prisonnier de la banquise, il appert que le couvert de glace est exceptionnellement épais dans le golfe du Saint-Laurent. «J’ai rarement vu autant de glace pour la période», constate Mathieu Miousse, qui navigue depuis 21 ans.

 

Par Johanne Fournier avec la collaboration spéciale d’André Bécu
Photo fournie par Lucille Leblanc