CTMA : le service de traversier sera limité en cas de grève

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Le Conseil canadien des relations industrielles, le CCRI, a donné raison au Syndicat des Métallos, qui représente les officiers de la Coopérative de Transport Maritime et Aérien (CTMA). Le tribunal a décidé que trois traversées aller-retour par semaine seraient suffisantes pour assurer les services essentiels et maintenir la santé publique des Madelinots, si jamais une grève était déclenchée l’été prochain.

Lors des audiences du Conseil en janvier, une dizaine de dirigeants des Îles avaient pourtant témoigné de l’importance de maintenir le service de traversier six jours par semaine pendant la saison touristique, advenant une grève des 19 officiers de navigation et mécaniciens de la CTMA.

Le CCRI affirme qu’une limite des traversées n’entraînerait aucun risque grave ou imminent pour la santé et la sécurité de la population des Îles. Il reconnaît par contre qu’il pourrait y avoir des conséquences économiques.

« On demande pas grand chose », soutient le représentant syndical, Gordon Ringuette, au sujet des négociations. « On veut avoir une augmentation de salaire raisonnable. Un employeur qui veut nous enlever notre régime de retraite, nos horaires de travail, qui veut couper dans nos assurances, c’est lui qui a des demandes exorbitantes et ahurissantes. »

Le directeur de la CTMA des Îles-de-la-Madeleine, Emmanuel Aucoin, se désole de la décision qui va, selon lui, à l’encontre de l’intérêt des insulaires. « Il y a de l’incompréhension et de la déception, c’est ce qu’il faut comprendre », explique-t-il. « On était convaincu d’avoir tout fait pour défendre les intérêts de la population en janvier. »

« Ce n’est pas un revers pour le syndicat ou même pour la CTMA, c’est surtout en défaveur de la population. »— Emmanuel Aucoin, directeur de la CTMA des Îles-de-la-Madeleine

 

« La population est prise en otage et nous autres, comme on l’a fait l’été passé et comme on va le faire cet été, on va essayer de limiter le plus possible les dégâts ou inconvénients liés, ne serait-ce qu’à la menace d’un conflit de travail ou d’une grève des employés », ajoute-t-il.

Une rencontre de négociation est prévue le 7 avril prochain entre le Syndicat des Métallos et la CTMA en présence d’un médiateur fédéral.

La CTMA envisage également porter la cause en appel en Cour fédérale pour faire renverser cette décision du CCRI.