Les membres de la Chambre de commerce des Îles-de-la-Madeleine s’inquiètent de la décision rendue par le Conseil canadien de relations industrielles (CCRI) dans le dossier de la CTMA et de ses officiers. Il a fixé à trois voyages aller-retour par semaine les services essentiels à maintenir en cas de grève des 19 officiers de la CTMA l’été prochain.
La présidente de la Chambre, Guylaine Cyr, craint des conséquences économiques majeures. Malgré tout, elle demeure optimiste.
« Habituellement, la pression dans une négociation se fait entre les parties, dit-elle. Présentement, la pression est vraiment mise sur les commerçants et la population des Îles. Ça nous est imposé ».
Dans sa décision rendue vendredi dernier, le CCRI affirme qu’une limite des traversées n’entraînerait aucun risque grave ou imminent pour la santé et la sécurité de la population des Îles. Il reconnaît par contre qu’il pourrait y avoir des conséquences économiques.
Lors des audiences du Conseil en janvier, une dizaine de dirigeants des Îles avaient pourtant témoigné de l’importance de maintenir le service de traversier six jours par semaine pendant la saison touristique.
Les procureurs de la CTMA étudient actuellement les différents recours possibles, notamment la possibilité d’aller en Cour d’appel fédérale dans le but de faire réviser cette décision en fonction de l’intérêt des Madelinots.
Pour sa part, le maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, ne veut pas s’immiscer dans les négociations de la CTMA avec ses officiers, mais il réitère la nécessité de l’accès au continent pour les Madelinots.
Le maire Lapierre souhaite que les deux parties en viennent à une entente aussitôt que possible afin d’éviter de se rendre aux services essentiels.
Une rencontre de négociations entre la CMTA et le syndicat des 19 officiers est prévue le 7 avril.
LA UNE : Le CTMA Vacancier Photo : CTMA