Les douaniers américains saisissent le sac à main en peau de phoque d’une femme de Terre-Neuve

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Une femme de Corner Brook, à Terre-Neuve-et-Labrador, a vu son sac à main en peau de phoque saisi par les agents frontaliers américains. Nora Fitzgerald rendait visite à des amis au Nouveau-Brunswick lorsqu’elle a décidé de traverser la frontière des États-Unis, à Bridgewater, pour faire des achats.

Elle avait avec elle son sac à main, offert par sa mère en cadeau et acheté dans un marché d’artisanat à Corner Brook l’an dernier.

« J’étais vraiment heureuse d’avoir mon sac à main. En route vers l’aéroport, j’ai reçu plusieurs compliments de gens que je ne connaissais pas. Je me suis dit que c’était fantastique d’avoir quelque chose d’artisanal et de différent », souligne-t-elle.

Nora Fitzgerald raconte que son sac à main a attiré le regard d’une douanière alors qu’elle traversait la frontière. L’agente lui a demandé si le sac était fait de vraie fourrure.

« J’ai répondu que c’était un sac à main en peau de phoque et que j’avais reçu beaucoup de compliments à ce sujet », dit-elle.

L’agente lui a alors demandé de garer sa voiture et de descendre du véhicule avec son sac à main.

« Je ne savais pas que le phoque était sur la liste des espèces en voie d’extinction. »

C’est ainsi que son sac a été confisqué. Un agent a téléphoné aux services américains de la faune, qui ont confirmé la décision. Nora Fitzgerald précise que les douaniers sympathisaient avec elle, mais qu’ils n’avaient d’autre choix que de saisir son sac à main.

Il semble qu’elle n’est pas la seule à avoir vécu ce genre de situation. Après avoir raconté son aventure sur les médias sociaux, elle a été renversée de constater que plusieurs personnes avaient vu aussi leur produit à base de peau de phoque saisi.

Après vérifications, tous les produits à base de phoques sont interdits depuis plus de 25 ans aux États-Unis. Comme des dizaines d’espèces prohibées, le phoque se retrouve sur la liste du U.S. Marine Mammal Protection Act.

« Une chance que ce n’étaient pas des bottes en peau de phoque. Sinon, j’aurais fini avec de beaux sacs de plastique en guise de bottes. En échange de mon sac à main, j’ai en effet dû porter tous mes trucs dans le sac de plastique que m’ont remis les douaniers. » — Nora Fitzgerald

 

Nora Fitzgerald affirme que les manufacturiers devraient aviser les consommateurs sur les restrictions visant leurs produits dans certains pays.

« Je suis une amoureuse de la fourrure, j’en porte régulièrement, mais il n’est plus question que j’achète des produits à base de peau de phoque. »

Dans l’est du Canada, la population totale de phoques gris était estimée à 13 000 en 1960. Aujourd’hui, on dit qu’elle compte de 330 000 à 410 000 bêtes.

 

 

LA UNE : Le sac à main en peau de phoque de Nora Fitzgerald, saisi par les douanes américaines  Photo :  Nora Fitzgerald