Vingt minutes avec Jean Lapierre: «je suis un gourmet gourmand»

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Si la fin de semaine, à son chalet du lac Brome, Jean Lapierre adore faire la popote, en particulier son réputé pâté chinois, en semaine, le chroniqueur politique fréquente les restaurants. Tous les midis sans exception, accompagné d’invités, il fréquente les meilleures tables de Montréal. Il est à ce point un habitué des restaurants de la Belle Province qu’il chérit un jour le rêve de rédiger un guide gastronomique sur ses meilleurs restaurants: «Dans chaque ville, il y a des trésors à découvrir. J’en profite d’ailleurs souvent pour livrer mes commentaires sur Trip Advisor» explique­­ ce passionné qui se dit même acheteur compulsif pour tout ce qui entoure les arts de la table.

Ma passion pour la cuisine
La fin de semaine, au chalet, ma conjointe Nicole et moi adorons recevoir. Je mets la main à la pâte, mais je suis plutôt son assistant. Ce que j’aime surtout, c’est faire les courses. J’adore faire la tournée des épiceries et des magasins spécialisés dans les Cantons de l’Est.
Aimer recevoir

En plus d’être gourmand, j’adore recevoir, en particulier pour le brunch. J’ai un faible pour les repas du matin. Les invités arrivent vers 11 heures et repartent vers 16 heures. À l’heure où je me lève, c’est l’horaire­­ idéal pour moi.

Mes invités
J’aime rassembler des gens qui proviennent de toutes sortes d’horizons, ça fait des conversations intéressantes. Alors, il y a mes amis de la radio, Paul Arcand­­, Paul Houde. À la télévision, mon ami Paul Larocque. Lucien Bouchard ne manque jamais un brunch. J’invite des gens que j’ai rencontrés au cours des ans et avec qui j’ai tissé des liens d’amitié!

Les habitudes culinaires de mon enfance
J’ai grandi aux Îles-de-la-Madeleine. Mon père était mécanicien, ma mère, femme au foyer. Pour nous, ça n’était pas un luxe de manger du poisson ou du homard. Quand ma mère cuisinait des steaks, c’était souvent pour une occasion spéciale.

Mon alimentation
Pour maintenir mon réseau de contacts, je lunche au restaurant avec un invité tous les midis, même parfois le soir. J’essaie de varier, mais je mange du poisson une fois sur deux. Je connais donc plusieurs restaurants à Montréal, mais je demeure très traditionnel dans mes choix. Je préfère les valeurs sûres.

Mes restaurants préférés
Le midi, le meilleur deal en ville est chez Milos, sur l’avenue du Parc, avec son menu de trois services à 25,15 $. Pour les steaks, je n’en démords pas, c’est chez Moishes. Pour de la cuisine française traditionnelle, je vais aux Mas des Oliviers, sur Bishop. Portus Calle, sur Saint-Laurent, est un autre resto qui me plaît aussi, surtout pour sa formidable morue. Pour un restaurant de quartier, j’aime manger de l’italien au Pagliaccio, sur la rue Laurier. La cantine Ben la bédaine, à Granby, vaut le détour­­ pour s’empiffrer.

Mes talents de cuisinier
Mon pâté chinois est remarquable. Autrement, chaque fois que je vais aux Îles, je rapporte des palourdes, et je fais un spaghetti alle vongole qui n’est pas piqué des vers. On aime manger du comfort food au chalet!

Comment bien réussir son homard
C’est simple. Il faut mettre maximum un pouce d’eau dans le fond du chaudron avec du gros sel. On le fait cuire vapeur. Trop de gens font l’erreur de le faire bouillir dans l’eau, et la saveur n’est pas du tout la même. Pour savoir s’il est cuit, il faut vérifier s’il a un beau rouge libéral!

Dans mon frigo on retrouve
Une bouteille de champagne. Il y a toujours un bon prétexte pour célébrer au champagne! Il ne manque pas de fromage, surtout ceux du Québec, comme le Sir Laurier d’Arthabaska ou le Victor et Berthold… On trouve aussi beaucoup de yogourts grecs. J’ai également une réserve de noix dans mon garde- manger. Comme je suis toujours à la course le matin, ça remplace le déjeuner.

Un repas que je pourrais prendre tous les jours
De la morue ou du flétan. Par contre, il faut que ça soit d’une fraîcheur impeccable. La meilleure morue en ville est au Delmo, le restaurant des avocats, sur la rue Notre-Dame à Montréal.

Un repas dont je me souviendrai toujours
Celui que j’ai partagé, il y a 30 ans, avec le président du Pakistan, à l’époque Muhammad Zia-ul-Haq, aujourd’hui décé­dé. Un repas aux saveurs typiques du pays. N’étant pas familiers avec la culture, nous avions un peu d’appréhension­­. Tout était un peu stressant. En tant que secrétaire parlementaire aux affaires extérieures, j’accompagnais le ministre des Affaires étrangères et je me rappelle que pour nous rendre, nous avions été escortés par des jeeps avec des mitraillettes pointées vers le ciel. Nous étions vraiment sous haute sécurité. Finalement, on s’est bourré la face comme des rois. Ce repas aux influences indiennes et arabes était excellent. Je me souviens encore, 30 ans après, de ces boulettes de veau et de leur sauce exceptionnelle.