Déposé par le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, il est le résultat de plus de quatre ans de négociations avec le gouvernement fédéral. Un projet de loi semblable devrait être déposé au fédéral.
« Les deux projets de loi, lorsqu’ils seront adoptés, ouvriront toute grande la porte de l’exploration pétrolière dans la partie québécoise du golfe », soutient la Coalition dans un communiqué.
« Après les forages pétroliers à Anticosti ou en Gaspésie, après les projets d’oléoducs ou de port pétrolier, après les projets de fracturation hydraulique dans la vallée du Saint-Laurent, voici que l’on cherche maintenant à faire sauter les derniers obstacles aux forages en mer dans le golfe », peut-on lire.
Le centre d’urgence des Îles-de-la-Madeleine : pas un hasard
Le porte-parole de la Coalition, Sylvain Archambault, croit que ce n’est pas un hasard qu’on vienne de faire l’annonce d’un centre d’urgence aux Îles-de-la-Madeleine.
Québec abdique, dit Nature Québec
Pour sa part, le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, croit que Québec va jusqu’à abdiquer ses responsabilités environnementales au profit d’Ottawa.
« En fait, les évaluations environnementales vont être encadrées par la loi canadienne sur l’évaluation environnementale, déplore-t-il. La loi québécoise est actuellement muette sur les opérations en mer, et la loi canadienne sur l’évaluation environnementale a été charcutée en 2012 par la loi mammouth. »
La Coalition Saint-Laurent, qui regroupe 85 organismes et associations, demande un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans l’ensemble du golfe du Saint-Laurent.
LA UNE : Pierre Arcand, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec Photo : PC/Jacques Boissinot