L’industrie des pêches en Atlantique applaudit la décision de l’Union européenne sur le homard

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Les pêcheurs de homards de l’Atlantique poussent un soupir de soulagement après que l’Union européenne a pris la décision de ne pas interdire l’importation de homards vivants nord-américains.

La décision de l’Union européenne est bien accueillie dans l’industrie des pêches en Atlantique.

« C’est une bonne nouvelle. Je ne suis pas surpris de la décision, mais quand même tu ne sais jamais dans ces choses-là. On est soulagé de voir que le gros bon sens a prévalu et qu’on va pouvoir continuer à exporter notre homard vivant en Europe », se réjouit Gilles Thériault, président du cabinet GTA consultants en pêches, au Nouveau-Brunswick.

L’Union européenne a annoncé qu’elle n’allait pas appuyer la Suède dans sa démarche pour interdire l’importation du homard d’Amérique du Nord dans ses 28 pays membres. Elle précise qu’elle ne va pas classer le homard comme espèce envahissante, comme le souhaitait la Suède.

« De suggérer des mesures aussi extrêmes que d’interdire l’importation ou l’exportation, dans notre cas de homards, de valeur de centaines de milliers de dollars pour quelques homards qu’on a déposés dans les côtes, c’était vraiment des mesures exagérées. Mais de prendre des mesures pour suivre et pour empêcher que ça se reproduise, c’est tout à fait normal », explique Gilles Thériault.

Des bateaux de pêche au homard à l'Île-du-Prince-Édouard
Des bateaux de pêche au homard à l’Île-du-Prince-Édouard   PHOTO : CBC/LAURA CHAPIN

Améliorer les échanges commerciaux

L’interdiction du homard nord-américain en Europe aurait entraîné une perte de revenus annuels de 200 millions de dollars aux pêcheurs canadiens et américains.

L’Union européenne se penchera plutôt sur des mesures moins susceptibles de nuire au commerce.

L’industrie de la pêche en Atlantique sera d’ailleurs attentive aux négociations entourant l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

« On parle depuis des décennies de l’importance de diversifier nos marchés, de réduire nos dépendances sur le marché américain » explique Nathanaël Richard, directeur des affaires corporatives chez Pêcheries Westmorland, au Nouveau-Brunswick.

« Nous on est très actif en Europe puis toutes initiatives qui vont faciliter les échanges commerciaux, finalement, réduire les barrières tarifaires sont extrêmement importantes. On voit ça d’un bon oeil », dit-il.

Un pêcheur de homards
Un pêcheur de homards   PHOTO : BRIAN SNYDER/REUTERS

L’Union européenne écarte une interdiction du homard vivant nord-américain

Selon la Suède, l’importation de homards nord-américains vivants en Europe menace la survie d’espèces européennes puisqu’ils pourraient notamment propager des maladies ou des parasites.

Les pêcheurs au Canada et aux États-Unis s’opposaient à une interdiction de leurs exportations en Europe. Ils remettaient en question les arguments scientifiques sur lesquels la demande d’interdiction s’appuyait.

Le différend a commencé lorsque la Suède a annoncé avoir trouvé 32 homards nord-américains dans ses eaux.

Le ministre des Pêches et des Océans du Canada, Dominic LeBlanc, affirme que les autorités canadiennes et américaines détiennent de solides preuves scientifiques que le homard n’est pas une espèce envahissante.

 

Selon les informations de Catherine Dumas.

LA UNE : Un homard vivant.   PHOTO : ICI RADIO-CANADA / SÉBASTIEN VACHON