Projet de recherche sur le phoque à l’île Brion

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Un projet d’abattage et d’analyse de la viande d’un millier de phoques gris sur l’île Brion, au large des Îles-de-la-Madeleine, doit avoir lieu cet hiver, malgré le statut de réserve écologique du site. Le projet de recherche prévoit la participation du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et du ministère de l’Environnement.

On chasse le phoque du Groenland depuis longtemps aux Îles de la Madeleine. Mais une autre espèce, le phoque gris, vit dans le golfe à l’année et sa population dépasse maintenant les 600 000 individus.

Le projet d’abattage est l’initiative du professeur-vétérinaire de l’Université de Charlottetown à l’Île-du-Prince-Edouard, Pierre-Yves Daoust.

Le spécialiste du phoque veut s’assurer entre autres que les produits de viande et d’huile qui seraient commercialisés répondent aux critères de qualité du marché.

«C’est identique à ce que nous faisons avec nos troupeaux domestiques de bovins ou de porcins c’est ce que nous faisons comme vétérinaires.»– Pierre-Yves Daoust, professeur-vétérinaire de l’Université de Charlottetown

Cinq voyages de chasse à l’île Brion sont prévus en décembre, janvier et février, un projet estimé à 300 000 $.

Archipel des Îles-de-la-Madeleine
Archipel des Îles-de-la-Madeleine. Photo : CBC / Radio-Canada

Les chasseurs demandent l’appui de Québec

Le problème, c’est que l’Île Brion est une réserve écologique qui normalement ne permet pas la chasse. L’expédition doit donc obtenir une dérogation du ministère de l’Environnement.

Le directeur général de L’Association des chasseurs de phoques des IDLM, Gil Thériault, presse Québec d’autoriser ce projet avant la fin de l’année, car il s’agit d’une chasse complexe. « Il faut demander des permissions ailleurs aussi de toute façon, certainement que ça va retarder le dossier. » dit-il

«Si on ajoute le facteur qu’on va chasser sur un territoire qu’on ne connaît pas, on ne sait pas où mettre le bateau, combien d’eau on a sous le bateau, où on peut accoster, si on peut accoster» – Gil Thériault, directeur général de L’Association des chasseurs de phoques des IDLM

Le député libéral des Îles, Germain Chevarie, a confiance d’obtenir cette autorisation d’ici la mi-décembre.

Très nombreux phoques gris sur une pointe de l'Ile-Brion en 2014
Phoques gris sur l’Ile-Brion en 2014   PHOTO : PÊCHES ET OCÉANS

La proximité de l’Île Brion constitue un atout majeur pour Gil Thériault, qui dit avoir l’appui dans ce projet de la Municipalité des Îles, d’associations et d’entrepreneurs.

Il ajoute qu’il n’y a pas que la viande en jeu, il y a aussi les entreprises qui sont de plus en plus nombreuses à développer des produits dérivés. Il donne en exemple le projet Total Océan qui aimerait commercialiser entre autres des produits à base d’Oméga-3 et la Boucherie Côte à Côte qui se spécialise dans la viande de phoque, sans parler du centre de recherche Merinov « on a développé de l’expertise pour des appâts pour le crabe à base de phoque, donc des appâts alternatifs qui peuvent être intéressants également pour l’industrie de la pêche. » dit-il.

Il espère que l’ouverture de la chasse sera bientôt officielle, dans ce secteur qui est visité illégalement par des chasseurs aventuriers.

 

LA UNE : Des phoques sur la plage de lîle Brion. Photo : Radio-Canada / Line Danis