Embellie du marché de l’emploi en Gaspésie et aux Îles

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Selon les données de Statistique Canada, il y avait en moyenne 35 300 personnes au travail en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine au cours des trois derniers mois, comparativement à une moyenne 31 400 durant la même période l’an dernier.

Il y a donc eu création de 3900 nouveaux emplois depuis le printemps 2016.

Cette bonne performance se traduit par une diminution du nombre de chômeurs et un taux de chômage moyen de 14,1 % pour les mois de février, mars et avril 2017, soit environ 4 % de moins que les mêmes mois en 2016.

Parallèlement, la région a vu sa population active augmenter de 1500 personnes.

Il y a aussi plus de travailleurs à temps plein comparativement au printemps 2016, selon Statistique Canada.


Travailleurs à temps plein en 2016 : 24 700
Travailleurs à temps plein en 2017 : 29 600

Travailleurs à temps partiel en 2016 : 5700
Travailleurs à temps partiel en 2017 : 6700


 

Tri du crabe à l'usine Unipêche MDM de Paspébiac
Tri du crabe à l’usine Unipêche MDM de Paspébiac Photo : Radio-Canada/Isabelle Larose

Pas une bonne nouvelle pour tout le monde

Ce sera très difficile pour les travailleurs saisonniers, estime le responsable d’Action Chômage Pabok, Gaétan Cousineau.

Comme le taux de chômage est beaucoup plus bas, les travailleurs saisonniers devront travailler sur une plus longue période, soit 35 heures de plus, pour se qualifier à l’assurance-emploi.

Ils seront par la suite admissibles à 24 semaines de prestations, soit 6 semaines de moins que l’an dernier.

M. Cousineau rappelle qu’en raison du conflit sur le prix de la crevette au débarquement entre les usines et les pêcheurs, les travailleurs de l’industrie ont démarré leur saison avec un mois de retard.

D’autres, ajoute M. Cousineau, ne commenceront leur saison de travail qu’après la Saint-Jean-Baptiste.

«Prenez quelqu’un qui va demander une période de prestations au mois de juillet, après la pêche au homard, par exemple. Vingt-quatre semaines, c’est six mois. Août, septembre, octobre, novembre, décembre; en janvier, il n’a plus de prestations.» – Gaétan Cousineau, responsable d’Action Chômage Pabok

Les travailleurs saisonniers, explique M. Cousineau, ont déjà perdu les cinq semaines de prolongation de leurs prestations en raison de l’abolition de projets pilotes.

Pour beaucoup de saisonniers, ces semaines permettaient de percevoir un revenu jusqu’à leur retour au travail.

Les crevettes arrivent à l'usine des Pêcheries Marinard à Rivière-au-Renard en Gaspésie
Usine de transformation de crevettes Photo : Radio-Canada/Myriam Fimbry

M. Cousineau croit que l’assurance-emploi devrait élargir ses critères pour mieux soutenir ces travailleurs. Si certains sont étudiants, plusieurs en Gaspésie sont des travailleurs âgés qui peuvent difficilement se recycler ou trouver un autre emploi dans leur village durant l’hiver.

Gaétan Cousineau estime par ailleurs que ces données printanières de l’assurance-emploi occultent la réalité des travailleurs saisonniers qui, dans les mois précédant la reprise des activités de leur employeur, ne se considèrent plus comme des chercheurs d’emploi.

Ainsi, lorsqu’ils répondent aux enquêtes sur le marché de l’emploi, ils répondent par la négative quand on leur demande s’ils sont à la recherche d’un travail.

«Tout ça fait qu’ils ne sont pas considérés comme des chômeurs et cela fait baisser le taux de chômage.» – Gaétan Cousineau, responsable d’Action Chômage Pabok

En utilisant les chiffres fournis par Statistique Canada sur le nombre moyen de travailleurs saisonniers des pêches, du tourisme ou de la forêt pour les mois de juillet à septembre, au plus fort de la saison touristique 2016, on constate que cette main-d’oeuvre comptait pour un peu plus de 17 % de l’ensemble des travailleurs sur le marché du travail en Gaspésie et aux Îles.

 

Un texte de Joane Bérubé
LA UNE : LM Wind Power entend créer 265 nouveaux emplois d’ici 2018. Photo : Radio-Canada/Bruno Lelièvre