Les allées et venues sont difficiles aux Îles

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Seulement quatre sièges, prioritairement réservés au personnel de la santé, sont disponibles sur l’unique vol quotidien entre l’archipel et le continent.

Par bateau, la traversée des frontières du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard complique le trajet.

C’est ce qu’ont expérimenté les aides-pêcheurs et travailleurs de l’industrie de la pêche qui ont tenté de retourner dans l’archipel au cours de derniers jours.

Avec la saison de pêche au homard qui pourrait débuter le 9 mai, plusieurs Madelinots, installés sur le continent, ont été rappelés au travail. Ils se sont butés à plusieurs obstacles avant d’embarquer sur le traversier qui fait la navette trois fois par semaine entre l’Île-du-Prince-Édouard et Cap-aux-Meules.

D’abord, explique le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, il a fallu que les autorités s’entendent sur les conditions d’applications de l’arrêté ministériel sur la fermeture des régions.

Le défi, poursuit M. Arseneau, a été d’harmoniser les conditions de passage avec les provinces du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard.

«Ç’a aussi été la mise en place d’un système téléphonique qui pouvait délivrer des autorisations rapidement avec la santé publique, ajoute M. Arseneau. Ce système a été implanté la semaine dernière ce qui en a soulagé plus d’un. Après, trois, quatre, cinq jours d’attente, le stress montait. Il y avait de plus en plus de pression,» raconte le député.

La plupart des cas en attente ont été réglés. À compter de vendredi, l’ajout de personnel de la santé publique devrait accélérer le traitement des demandes. Les travailleurs de la pêche, qui disposent d’une confirmation d’embauche de leur employeur, obtiendront une autorisation immédiate.

Un archipel isolé

Par ailleurs, le député madelinot estime que les résidents de l’archipel ont été en confinement « complet », presque sans lien avec le reste du continent depuis la fin mars. Seuls les travailleurs de secteurs jugés essentiels et les gens qui ne pouvaient pas prendre l’avion pour des raisons médicales étaient autorisés à prendre le traversier.

C’est maintenant la Direction de la santé publique du Québec qui évalue les demandes de gens qui souhaitent se rendre aux Îles, ce qui simplifie la procédure.

L’avion est toujours un problème, souligne Joël Arseneau. C’est essentiellement, dit-il, un transport sanitaire, lié à la santé.

Même si le gouvernement a prévu un budget de 40 millions de dollars pour assurer une liaison aérienne avec les régions éloignées, aucune entente n’est encore intervenue avec Pascan Aviation, indique le député.

Selon M. Arseneau, il faudrait deux vols par jour afin de permettre aux Madelinots de se déplacer pour le travail et des raisons humanitaires, comme c’est le cas pour les autres Québécois.

«On est plus isolés que jamais, il faut rétablir une situation de fluidité de transport aérien minimal.» –  Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

Le député croit qu’il est d’autant plus important de rétablir une partie du transport aérien que les services d’Air Canada desservait jusqu’en mars dernier.

LA UNE : Des véhicules immatriculés au Québec embarquent sur le traversier à Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard, le 28 mars 2020. PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR