Les collisions avec des navires menacent la survie des baleines noires

Publicité

Articles similaires

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les 35 ans d’Attention FragÎles

L'organisme Attention FragÎles, désormais reconnu comme conseil régional de...

Des collisions avec des navires ont causé la mort de près de la moitié des neuf baleines noires de l’Atlantique Nord dont les carcasses ont été trouvées dans le golfe du Saint-Laurent en 2019, selon un nouveau rapport publié par la Marine Animal Response Society (MARS) et le Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF).

Le rapport d’incident se penche sur les différentes causes de mortalité observées chez ces mammifères marins trouvés morts au cours des mois de juin et juillet 2019. Des nécropsies ont été réalisées sur cinq des carcasses de ces baleines. Pour quatre d’entre elles, le rapport conclut que la cause la plus probable de leur mort est une collision avec un navire. Le taux élevé d’hormones glucocorticoïdes d’une des baleines permet aussi de supposer qu’elle a subi un stress physiologique chronique avant sa mort, selon le rapport. La cause du décès de la cinquième baleine n’a pu être déterminée. Le document fait aussi mention de quatre baleines additionnelles enchevêtrées vivantes dans des engins de pêche. Des experts ont pu intervenir pour sauver la vie de trois d’entre elles. Malheureusement, le quatrième animal marin n’a pas eu autant de chance : il a été trouvé mort au large de la côte est des États-Unis. Des experts américains ont associé la mort de cette baleine aux blessures causées par cet enchevêtrement. Stéphane Lair, professeur à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et directeur régional pour le Québec du RCSF, organisme co-auteur du rapport, explique qu’il est parfois difficile de réaliser la nécropsie de ces mammifères en raison de leur taille et du faible nombre de personnes formées pour ce travail. Lorsque leur carcasse ne s’échoue pas sur les rives, il faut aussi être en mesure d’aller les repêcher au large en temps opportun, c’est-à-dire avant que leur état de putréfaction soit trop avancé pour découvrir ce qui a causé leur mort. Le professeur est toutefois satisfait d’avoir pu examiner cinq animaux sur neuf, étant donné les ressources disponibles et le fait qu’il n’est pas possible d’effectuer plus d’un examen dans une journée, ou parfois même sur deux jours.

LA UNE : Les baleines noires d’Atlantique Nord sont une espèce menacée, selon Pêches et Océans Canada. PHOTO : GRACIEUSETÉ DE LA MARINE ANIMAL RESPONSE SOCIETY