Ils se réunissent pour manger de la viande de phoque

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La chasse au phoque est toujours controversée, pourtant des adeptes de cette viande se réuniront pour en déguster cette semaine, à l’occasion d’un festival qui se déroulera dans plusieurs restaurants à travers le Québec.

L’événement gastronomique le Phoque Fest se tiendra dans plusieurs restaurants de Terre-Neuve, des Îles-de-la-Madeleine et d’un peu partout au Québec du 10 au 19 septembre.

Ayant fait l’objet d’un boycottage international suite à la controverse soulevée dans les années 70 sur la chasse de cet animal, la viande de phoque est loin de faire l’unanimité.

«On craignait un peu les réactions des gens lors de notre première édition, considérant la mauvaise presse que cette viande a eu par le passé, mais ça été très bien accueillie», raconte Alex Bar, cofondateur de RestoMania, basé à Montréal, et organisateur de l’événement qui en est à sa troisième édition.

Les mentalités changent, selon lui. «On comprend qu’il faut encourager cette chasse à cause de la surpopulation de l’animal, qui menace les bancs de poissons. Les chefs sont aussi de plus en plus intéressés à mettre en valeur cette viande qui appartient à notre patrimoine.»

Évaluée à 1,8 million d’individus dans les années 70, la population de phoque est passée à 7,6 millions depuis, selon les estimations de Pêches et Océans Canada. Ce prédateur consommerait un volume de poissons correspondant à 17 fois le volume de toute la pêche commerciale de l’Atlantique Nord.

Manger du phoque serait donc une façon de préserver l’équilibre des océans, selon le gouvernement qui fait maintenant la promotion de cette chasse comme une activité durable.

«On fait venir de la viande de Nouvelle-Zélande, tandis qu’on a cette source de protéine naturelle chez nous qui fait vivre nos communautés. Il s’agit de la populariser», ajoute Alex Bar.

Très maigre, avec 2 % de gras comparativement à 23 % pour le boeuf, et très foncée à cause de sa haute teneur en fer, la viande de phoque, aussi appelé loup-marin, est reconnue pour ses qualités nutritives. Consommée par les Inuits depuis des millénaires, sa chasse est une activité vitale pour de nombreuses communautés à travers le pays.

«Mais est-ce que c’est bon, c’est ça la question? En réalité, c’est une viande délicieuse, il faut savoir l’apprêter et c’est ce qu’on veut démontrer aux gens», dit Alex Bar.

Sous forme d’entrées accompagnées d’un accord vin, cocktail ou bière, diverses façons d’apprêter cette viande méconnue seront présentées au public.

LA UNE : PHOTO COURTOISIE, CARIBOU GOURMAND