La taille des navires influence le risque de mortalité des baleines, selon une étude

Publicité

Articles similaires

Les équipements de Total Océan resteront dans l’archipel

Le Centre collégial de transfert technologique (CCTT) de Saint-Félicien,...

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les restrictions actuelles sur la vitesse des bateaux dans les eaux canadiennes ne sont pas suffisantes pour prévenir la mort des baleines noires de l’Atlantique Nord, selon des scientifiques de l’Université Dalhousie, à Halifax, qui ont fait une étude à ce sujet.

Sean Brillant est biologiste spécialisé en conservation pour la Fédération canadienne de la faune et coauteur d’une étude de l’Université Dalhousie à Halifax. Il s’intéresse au lien entre la vitesse des navires et le risque qu’une collision mortelle avec une baleine soit mortelle.

Ralentir les grands navires ne réduit pas autant le facteur de mortalité qu’on l’aurait espéré, affirme Sean Brillant.

Selon lui, même si les navires respectent les limites de vitesse dans le golfe du Saint-Laurent, où les baleines noires se nourrissent pendant l’été, le risque qu’une baleine meure en cas de collision est de 80 %.

Même si les restrictions de vitesse […] aident probablement à réduire les risques de tuer les baleines, ça ne règlera pas le problème. Ce n’est pas suffisant, dit-il.

Plusieurs facteurs influencent la mortalité

Les experts estiment qu’il reste environ 350 baleines noires de l’Atlantique Nord, même si les chercheurs affirment que trois baleineaux sont nés en décembre.

Les principales causes de mortalité de ces baleines sont l’empêtrement dans de l’équipement de pêche ainsi que les collisions avec des navires. De 2017 à 2020, 45 morts de baleines noires ont été observés dans les eaux canadiennes et américaines, mais les scientifiques pensent que ce nombre est en fait plus élevé.

Plusieurs facteurs jouent un rôle dans les risques de mortalité, dont la taille du navire, sa vitesse, la taille de la baleine, la surface de contact, l’épaisseur de son gras et de ses muscles.

Par exemple, selon Sean Brillant, un navire de 45 tonnes qui se déplace à 10 nœuds et qui percute une baleine en plein centre de son corps a environ 70 % de chances de la tuer. En comparaison, un bateau de 500 tonnes qui se déplace à la même vitesse a environ 80 % de chances de causer une collision mortelle.

% [de risque]","text":"Le bateau respecte les limites de vitesse, mais il y a quand même 80% [de risque]"}}">Le bateau respecte les limites de vitesse, mais il y a quand même 80 % [de risque], fait remarquer Sean Brillant.

Par ailleurs, l’étude démontre que des bateaux plus petits, comme des bateaux de pêche, peuvent aussi tuer ces mammifères marin en les heurtant. Le chercheur indique que les pêcheurs avec qui il a partagé ces informations étaient surpris de l’apprendre.

On ne peut pas donner de passe-droit à ces bateaux et assumer qu’ils ne causent pas de tort, affirme Sean Brillant.

LA UNE : Trois nouveaux baleineaux noirs de l’Atlantique Nord ont été aperçus au large de la Georgie et de la Floride en février 2020, dont celui-ci. PHOTO : TWITTER/NOAA FISHERIES