Nous connaissons tous les Îles-de-la-Madeleine pour la beauté de leurs paysages, pour l’authenticité, la fierté et l’accueil des Madelinots et Madeliniennes, pour les délices de la mer et l’extravagance des vents. Mais au-delà de la carte postale, au-delà du tourisme et de la pêche, les Îles ont une face cachée : elles sont méconnues pour leur entrepreneuriat, pour leurs belles histoires de réussite et de résilience économiques et pour les opportunités d’affaires qu’on y retrouve. Mon nom est Charles Morisset, je suis commissaire au développement économique pour l’attraction d’investissement et j’aimerais vous présenter la destination économique par excellence dans les maritimes pour les investisseurs actifs dans le secteur de l’économie bleue.
Économiquement parlant, on pourrait dire que les Îles se renouvellent constamment : elles ne cessent de renaître des crises qui touchent leurs domaines de prédilection. On a vu les imposants fumoirs cesser leur boucanage de harengs qui, à une époque pas si lointaine, nourrissaient les Antilles. Les Îles sont passées à travers différentes crises de gestion des stocks de poissons, dont celle des poissons de fonds. Ensuite, la crise financière de 2008 a grandement affecté les exportations. Puis, les propriétaires d’exploitation aquacoles et maricoles ont vu leurs stocks dévorés par les canards de mer. Après avoir connu autant d’aléas, il est légitime de parler de la résilience économique des Îles-de-la-Madeleine.
C’est pourquoi je les ai choisies afin de les représenter auprès des investisseurs de la «grande terre». Durant les prochaines années, ma tâche consistera à attirer des investisseurs afin de poursuivre la diversification économique déjà entamée. En suivant le plan Horizon 2025 et avec leadership local, nous voulons positionner les Îles comme destination d’affaires incontournable dans le nord-est de l’Amérique du Nord en ce qui a trait à l’économie bleue. L’économie bleue est un domaine qui va du tourisme au génie côtier, en passant par la géologie sous-marine et la transformation bioalimentaire. Les développements récents démontrent de belles occasions d’intensification technologique et des perspectives de croissance prometteuses pour ces domaines. Nos secteurs de prédilection s’inscrivent dans la révolution bleue qui vise une utilisation durable des ressources de la mer et assure une prospérité pour les générations actuelles et futures.
Les Îles sont un archipel d’opportunités pour qui veut venir y fonder une entreprise ou investir dans l’une des entreprises championnes qui y sont ancrées. La vivacité économique des Îles est à la mesure des obstacles surmontés dans le passé et des défis que posent les changements climatiques. Les Madelinots et Madeliniennes vivent depuis longtemps la transition écologique et sont très sensibilisés quant à la relation qui existe entre le milieu fragile des Îles et une activité économique qui impose une gestion responsable des ressources halieutiques. Cette capacité d’adaptation est un atout indéniable devant une crise, signe d’un entrepreneuriat dynamique et souple qui sait s’adapter.
Nous voulons briser le statut quo d’une économie saisonnière. Nous voulons accueillir et inventer de nouvelles manières de produire, plus respectueuses du milieu fragile. Nous voulons offrir à la jeunesse un milieu de vie dynamique et stimulant. Nous voulons attirer les talents chez nous pour investir. Nous voulons également penser notre développement en dehors de la boîte, en faisant appel non seulement à notre diaspora, mais aussi à toute personne qui veut s’inscrire dans un écosystème économique dynamique, résistant et innovant.
Pourquoi investir aux Îles? En raison de l’accès facile aux ressources et aux marchés des maritimes et de la côte-est américaine. À cause des services de transport très efficaces : saviez-vous qu’un homard pêché aux Îles peut se retrouver sur les marchés américains en
24 heures et asiatique en 36 heures? Pour l’accessibilité à des terrains et à des locaux de qualité à coût raisonnable. Pour les expertises aquacoles et maricoles uniques au monde, pour les deux centres de recherche au service des entrepreneurs, pour le renom d’un secteur bioalimentaire de classe mondiale… mais aussi et surtout pour faire partie d’une communauté et d’un écosystème uniques au monde.
PAR Charles Morisset
Source : Magazine LES ÎLES
LA UNE : Luc Miousse
