225 kilomètres de câbles entre la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine

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Hydro-Québec a dévoilé le tracé des câbles sous-marins qui permettront de raccorder les Îles-de-la-Madeleine au réseau hydroélectrique continental d’ici 2027.

Les câbles s’étaleront sur 225 kilomètres sous l’eau à partir de l’Anse-à-Beaufils à Percé, dans le secteur situé à l’est du quai, en face de la route Lemieux.

Ils rejoindront l’archipel en touchant terre dans le secteur de Belle-Anse, à Fatima, à l’ouest de l’île du Cap aux Meules.

Hydro-Québec a déterminé le tracé en fonction des relevés géophysiques et géotechniques des fonds marins effectués lors des étés 2019 et 2021.

On a fait des relevés sous-marins pour caractériser les fonds, pour savoir si on avait du sable ou des roches, pour simplifier le plus possible l’installation et la protection des câbles en évitant les secteurs accidentés, explique la conseillère aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec, Geneviève Cloutier,

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C’est à partir du secteur de l’Anse-à-Beaufils, à Percé, que les câbles électriques sous-marins vont relier la Gaspésie à l’archipel madelinot. PHOTO : RADIO-CANADA
 Le projet de raccordement comprend également une portion terrestre. Des fils électriques seront enfouis sous terre sur une quinzaine de kilomètres, entre le poste d’Hydro-Québec de Cap-aux-Meules et les falaises de Belle-Anse, de même qu’entre le poste de Percé et la côté de l’Anse-à-Beaufils.

Des forages près des côtes

 

Hydro-Québec a choisi la technique du forage dirigé pour assurer la transition des câbles entre les portions sous-marine et terrestre du projet.

 

mètres de la côte pour éviter l’érosion, et on fait un tunnel d'à peu près deux pieds de diamètre, dans lequel le câble va passer","text":"On s’installe à un endroit sur la terre, à environ 200-300mètres de la côte pour éviter l’érosion, et on fait un tunnel d'à peu près deux pieds de diamètre, dans lequel le câble va passer"}}">On s’installe à un endroit sur la terre, à environ 200-300 mètres de la côte pour éviter l’érosion, et on fait un tunnel d’à peu près deux pieds de diamètre, dans lequel le câble va passer, détaille Geneviève Cloutier.

 

Le tunnel sera situé à environ 50 mètres sous terre et ressortira en mer à environ 1,5 kilomètre de la côte, où débutera la partie sous-marine du tracé.

 

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Les câbles sous-marins toucheront terre dans le secteur de Belle-Anse aux Îles-de-la-Madeleine. La méthode de forage dirigé permettra d’éviter que les câbles sous-marins se retrouvent exposés aux éléments en raison de l’érosion rapide du secteur (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE
Hydro-Québec estime que la technique du forage dirigé permet de minimiser les impacts du projet sur l’environnement et les communautés.

 

Selon Geneviève Cloutier, les riverains ne seront incommodés que durant la période des travaux. Les travaux sont terminés, il n’y aura plus d’impact. C’est un projet qui est invisible. Tout ce qu’on va voir, c’est un puits d’accès, rassure-t-elle.

 
Mme Cloutier soutient également que la technique du forage dirigé permet aussi de diminuer les impacts sur le homard, dont l’habitat se situe près des côtes.
 
«On passe en-dessous de la zone de pêche principale, donc l’impact va être très limité,» assure-t-elle.

 
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La conseillère aux relations avec le milieu d’Hydro-Québec, Geneviève Cloutier PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

 

 Les études réalisées par Hydro-Québec sur les fonds marins ont permis de préciser le tracé, mais aussi d’étudier la vie marine le long du tracé.

 

Toutes ces données sont en train d’être analysées et vont venir nous aider à optimiser le projet et surtout à optimiser nos méthodes de travail pour avoir le moins d’impact possible, raconte-t-elle.

Une transition de 2,3 milliards de dollars

Le coût total du projet de transition énergétique des Îles-de-la-Madeleine est évalué à 2,3 milliards sur 40 ans. Cela représente une économie de 300 millions par rapport au statu quo qui est de continuer à produire l’électricité à la centrale thermique actuelle.

Les câbles sous-marins permettront aussi de réduire de 94 % les émissions de gaz à effet de serre d’Hydro-Québec aux Îles.

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La centrale thermique au mazout de Cap-aux-Meules génère plus de 125 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année. Cela représentait 40% des émissions directes de GES d’Hydro-Québec en 2019 (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

Pour aller de l’avant avec le projet de raccordement par câbles sous-marins, Hydro-Québec devra obtenir l’aval de la Régie de l’énergie. Le document qui explique pourquoi la société d’État estime qu’il s’agit de la meilleure option parmi les 17 scénarios énergétiques analysés a été déposé devant la Régie à la fin octobre.

 

Parallèlement, la société d’État prévoit présenter son étude d’impact environnemental au printemps prochain.

 

Le début des travaux terrestres est prévu en 2024, tandis que la portion sous-marine du chantier va s’amorcer en 2026.

 

La mise en service du réseau de raccordement hydroélectrique est prévue en 2027.

 

PAR Pierre Chapdelaine de Montvalon avec les informations d’Isabelle Larose

LA UNE : Les câbles sous-marins permettront d’assurer la transition énergétique des Îles-de-la-Madeleine en acheminant de l’hydroélectricité comme source d’énergie principale. Actuellement, c’est une centrale thermique au mazout lourd qui produit l’électricité des Madelinots. PHOTO : RADIO-CANADA