Bris sur un câble de télécommunications aux Îles : des travaux de protection réclamés

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Selon le maire des Îles, Jonathan Lapierre, le bris se situe à environ 1,5 kilomètre des côtes de l’archipel.

Les Madelinots ne ressentent aucun effet de ce bris, dont les causes demeurent inconnues pour le moment. Les forts vents des dernières semaines pourraient expliquer cette rupture, suppose le maire.

Comme l’explique Jonathan Lapierre, la redondance entre les deux câbles permet de conserver ce lien de télécommunications.

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Le câble en mauvais état lors d’un précédent bris (archives) PHOTO : COURTOISIE

La redondance a fait son travail. Le COGÎM-2 fonctionne toujours, indique-t-il. Nous sommes en communication avec différents partenaires et en mode alerte si on veut, pour continuer de surveiller la situation.

Si jamais le COGÎM-2 tombait en panne lui aussi, ajoute-t-il, il faudrait transférer l’ensemble des communications des Îles sur le lien d’urgence micro-ondes installé par le gouvernement du Québec il y a quelque temps.

Jonathan Lapierre mentionne que la réparation pourrait prendre jusqu’à un mois puisque le bateau qui est muni de l’équipement nécessaire pour effectuer les vérifications et les réparations est actuellement en Colombie Britannique.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’archipel fait face à ce genre de situation. Une forte tempête survenue en 2018 avait causé l’arrêt de fonctionnement d’un des deux câbles. L’absence de redondance avait engendré le déclenchement de l’état d’urgence.

On n’est pas du tout dans la même situation qu’en 2018, considère le maire.

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Les câbles sous-marins qui relient l’archipel au continent (archives) PHOTO : RADIO-CANADA / WILLIAM BASTILLE-DENIS

Réparations envisagées

Joël Bourque, coordonnateur aux opérations courant pour le Réseau intégré de communications électroniques des Îles (RICEÎM) indique qu’il s’agit d’un quatrième bris du câble.

Il confirme qu’un bateau spécialisé pour l’examen et la réparation du câble est attendu dans le port d’Halifax dans la semaine du 17 janvier, si les conditions météo sont favorables.

Selon lui, le COGÎM-2 fait très bien son travail. Ce n’est pas parce qu’il y a seulement un câble que le réseau est moins puissant, rappelle-t-il. Le système est conçu pour ça. Il absorbe tout le trafic.

M. Bourque ne croit pas non plus que les Madelinots puissent revivre le cauchemar vécu en 2018.

Il rappelle que le câble est protégé par des tuyaux de fonte sur une distance de 1,4 km. Le Réseau intégré de communications électroniques des Îles (RICEÎM) avait remplacé ces tuyaux cet été en raison de problèmes importants de corrosion.

Il indique que le bris est survenu tout juste après, avant que le câble soit enfoui dans le sable.

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, estime que cette protection devrait être prolongée jusqu’à la distance où le câble est enfoui dans le sable.

Selon Joël Bourque, ces travaux seraient appropriés. C’est une option à considérer et ça pourrait se faire, juge-t-il. Actuellement le câble est déposé sur des fonds marins et il est soumis à des tensions. Le vent est parfois assez agressif. Il y a des affleurements rocheux et c’est très accidenté.

Joël Arseneau rappelle que les câbles sont vulnérables depuis 2012, au moment du premier bris.

C’est le quatrième bris depuis 2012, rappelle-t-il. À ce rythme-là, on va sans doute en avoir d’autres jusqu’à ce que les câbles soient enfouis avec le câble électrique d’Hydro-Québec en 2027.

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Les câbles d’Hydro-Québec raccorderaient les Îles-de-la-Madeleine au réseau électrique continental. PHOTO : RADIO-CANADA

On a six ans à attendre, ajoute-t-il. On ne peut pas être sur le qui-vive d’une tempête à l’autre. Il faut s’assurer de maximiser la protection du câble.

Le projet est encore soumis à l’approbation de la Régie de l’énergie.

PAR Brigitte Dubé
LA UNE : Les câbles sous-marins à l’Étang-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine en 2018 PHOTO : RADIO-CANADA / WILLIAM BASTILLE-DENIS