COVID-19 : les taux de contamination les plus élevés dans l’Est-du-Québec

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Les hauts taux de contamination dans certains secteurs de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord augmentent la vigilance des directions de santé publique régionales.

Si les nombres de cas actifs augmentent, les nombres d’hospitalisations restent somme toute stables pour le moment.

En Minganie, la santé publique rapporte 1988 cas par 100 000 habitants. La Municipalité régionale de comtéMRC compte 127 cas actifs.

La petite communauté autochtone de Kawawachikamach se retrouve en deuxième place dans la province.

Le Réseau local de service rapporte 1807 cas positifs par 100 000 habitants testés par PCR. Il est toutefois à noter que, pour ce secteur, cette donnée représente 12 cas actifs.

Ces données ne sont établies qu’à partir des tests PCR effectués en clinique de dépistage. Les tests réalisés à la maison ne sont pas comptabilisés parce que les citoyens sont nombreux à ne pas déclarer leur cas positifs.

Capture d’écran, le 2022-03-23 à 18.43.13

Le directeur de santé publique de la Côte-Nord, Dr Richard Fachehoun, ne s’inquiète pas de ce nombre impressionnant parce que ce sont de petites communautés et un seul cas peut avoir une incidence importante sur la moyenne générale.

Cependant, la hausse des cas partout en Côte-Nord le préoccupe. Il suit la situation de près.

La cause est multifactorielle. On est dans la deuxième semaine suivant la semaine de relâche. Donc, c’est un facteur. Deuxième élément : il y a eu des assouplissements, donc les gens se rencontrent plus. Il y a des contacts entre les gens. C’est normal, on veut vivre avec le virus. Un autre facteur pour lequel on n’a pas encore de confirmation, c’est peut-être une circulation du variant BA.2 qui pourrait expliquer une augmentation des cas, mais tout ça, on suit ça de près, explique le directeur de santé publique de la Côte-Nord.

Augmentation des cas dans la MRC du Rocher-Percé et aux Îles

Le directeur de la santé publique de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Dr Yv Bonnier-Viger, est préoccupé par l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 dans la Municipalité régionale de comtéMRC du Rocher-Percé et aux Îles.

Dans Rocher-Percé, le taux de cas actifs atteint 1478 par 100 000 habitants.

Sur l’archipel, ce taux s’élève à 1305 par 100 000 habitants.

Ces deux régions se retrouvent en tête du classement provincial, juste en dessous de la Municipalité régionale de comté de la Minganie, sur la Côte-Nord.

Capture d’écran, le 2022-03-23 à 18.43.25

Le Dr Bonnier-Viger souligne que le virus est plus facile à transmettre qu’auparavant, mais qu’il ne semble pas affecter la santé de façon aussi importante que les premières souches.

Il demeure toutefois prudent sur les effets à long terme de la maladie.

C’est vraiment un sujet qui est à l'étude et en développement. Donc, le message qu’on donne à la population, c’est \"quand même, continuons à nous protéger\"","text":"On reste quand même préoccupés parce qu’il y a quand même, on le sait tous, une forme de COVID longue qui existe. [...]C’est vraiment un sujet qui est à l'étude et en développement. Donc, le message qu’on donne à la population, c’est \"quand même, continuons à nous protéger\""}}">On reste quand même préoccupés parce qu’il y a quand même, on le sait tous, une forme de COVID longue qui existe. […] C’est vraiment un sujet qui est à l’étude et en développement. Donc, le message qu’on donne à la population, c’est « quand même, continuons à nous protéger », indique le Dr Bonnier-Viger.

« Avec beaucoup de monde de touché, est-ce que ça va augmenter nos cas de COVID longue? On ne le sait pas pour le moment. » — Une citation de  Yv Bonnier-Viger, directeur de la santé publique de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Le Dr Bonnier Viger croit que l’augmentation des cas dans la région est due au nouveau variant BA.2. Il s’agit toutefois d’une hypothèse.

% et probablement qu’il est actuellement autour de 50% . [...]En tout cas, selon l’hypothèse énoncée par le microbiologiste, ça serait que les grands centres ont connu une vague d’Omicron assez importante au tout début, alors que nous ça a monté tranquillement, et quand BA.2. s’est pointé avec sa capacité d’infection augmentée, bien là, il s’en est donné à cœur joie","text":"Déjà, dans la première semaine de mars, il semble que la BA.2. était présent à 26% et probablement qu’il est actuellement autour de 50% . [...]En tout cas, selon l’hypothèse énoncée par le microbiologiste, ça serait que les grands centres ont connu une vague d’Omicron assez importante au tout début, alors que nous ça a monté tranquillement, et quand BA.2. s’est pointé avec sa capacité d’infection augmentée, bien là, il s’en est donné à cœur joie"}}">Déjà, dans la première semaine de mars, il semble que la BA.2. était présent à 26 % et probablement qu’il est actuellement autour de 50 % . […] Ça serait que les grands centres ont connu une vague d’Omicron assez importante au tout début, alors que nous ça a monté tranquillement et quand BA.2. s’est pointé avec sa capacité d’infection augmentée, bien là, il s’en est donné à cœur joie, estime-t-il.

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Selon Yv Bonnier-Viger, la hausse des cas de COVID-19 se reflète sur les hospitalisations, alors qu’une légère augmentation de leur nombre a été constatée dans la région.

Le début d’une 6e vague de COVID-19 au Québec?

Devant l’augmentation des cas de COVID-19 dans la province dans les derniers jours, le directeur national de la santé publique par intérim, Luc Boileau, recommande au gouvernement d’offrir une dose de rappel pour les personnes vulnérables et fragiles. Il s’agira d’une offre et non d’une obligation.

M. Boileau croit que le Québec n’échappera pas à une 6e vague, comme celle qui affecte l’Europe et l’Asie en ce moment.

Capture d’écran, le 2022-03-23 à 18.43.46

Avec une 4e dose de vaccin, il croit que les gens plus vulnérables seraient mieux protégés contre le nouveau variant qui n’est pas nécessairement plus dangereux, mais qui est très contagieux.

La dose de rappel sera disponible dès la semaine prochaine.

On parle, en particulier, des personnes en Centre d’hébergement et de soins de longue durée, en résidence privée pour aînés, en RI. Alors, il y aura donc, dès le début de la semaine prochaine, autour de mardi, une campagne qui va reprendre dans ces milieux-là pour permettre aux gens d’avoir accès à cette dose de rappel, a précisé le docteur Boileau.

Luc Boileau ne change rien au programme d’allègement des mesures sanitaires qui est présentement en place. Les citoyens pourront donc retirer leur masque le 15 avril comme prévu.

Mercredi, le Québec comptabilisait 2111 nouveaux cas de COVID-19.

En Europe, la 6e vague est officiellement commencée depuis le 14 mars.

LA UNE :Des aînés et des personnes vulnérables pourraient recevoir une 4e dose de vaccin prochainement (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / SHANELLE GUÉRIN

Avec les informations de Jean-François Deschênes