Les chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine reviennent les mains vides

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Après moins d’une semaine depuis l’ouverture de la chasse au phoque du Groenland, les quelques équipes de chasseurs sont revenues bredouilles. Comme plusieurs l’anticipaient, le troupeau, aussi appelé la mouvée, s’est éloignée des îles.

Selon le dernier rapport du 19 mars de Pêches et des Océans Canada (MPO), le troupeau se situe maintenant à 15 milles nautiques à l’est de l’île Brion.

Ce qui fait qu’ils sont pratiquement rendus dans le Chenal Laurentien, explique le directeur général de l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec, Gil Thériault. Lorsque les glaces arrivent là-dedans, les courants sont trop forts et les phoques se dispersent.

Il affirme qu’un survol aérien devrait avoir lieu mercredi pour connaître la position exacte de la mouvée.

Or, Gil Thériault est d’avis que lorsque le ministère a inauguré la chasse le 17 mars dernier, il était déjà trop tard.

Capture d’écran, le 2022-03-23 à 18.37.21

C’est une critique qui revient régulièrement, rapporte-t-il. Pêches et Océans Canada ouvre seulement la chasse quand un pourcentage de blanchons est sevré […] et qu’on ne doit pas déranger la mise bas.

« Ils sont 7,8 millions, ce serait peut-être le temps qu’on dérange la mise bas […] pour une infime partie du troupeau. » — Une citation de  Gil Thériault, directeur de l’Association des chasseurs de phoque Intra-Québec

M. Thériault explique par ailleurs que les chasseurs de phoque sont moins nombreux qu’il y a une quinzaine d’années, car une seule boucherie achète la ressource.

M. Thériault rappelle que la fenêtre de temps pour chasser est courte et incertaine. Si on avait plus de souplesse du côté de la réglementation qui nous permettrait d’aller chercher les phoques où ils sont et quand ils le sont, ça nous donnerait un méchant coup de main, fait-il valoir.

Lui, qui travaille à développer des forfaits de chasse au phoque récréative, note par ailleurs que la chasse au phoque du Groenland autour des Îles-de-la-Madeleine est devenue complexe en raison des conditions climatiques changeantes.

Le ministère des Pêches et des Océans du CanadaMPO n’était pas disponible mercredi pour nous accorder une entrevue.

LA UNE : Les phoques du Groenland ont commencé à se disperser (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / CBC

PAR Shanelle Guérin