Le ramassage des carcasses d’oiseaux est loin d’être terminé aux Îles

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Le maire des Îles de la Madeleine, Jonathan Lapierre, lance un cri du cœur au gouvernement du Québec. Selon lui, les Madelinots sont submergés de carcasses d’oiseaux morts de la grippe aviaire. Les quelques employés affectés au ramassage ont peine à prendre le dessus.

Alors que l’archipel compte environ 300 kilomètres de plage, l’opération de nettoyage se limitait à 60 kilomètres sur les 17 plages les plus fréquentées, identifiées en collaboration avec la Municipalité.

Des fous de Bassan malades ou morts ont aussi été repérés à l’intérieur des terres, mais l’entreprise mandatée par le ministère de l’Environnement n’a pas reçu le mandat de les récupérer.

Selon le maire, il reste encore 1000 ou 2000 carcasses. Il presse Québec d’en faire plus pour le nettoyage.

C’est une situation hors de l’ordinaire et c’est pour ça qu’on fait appel au gouvernement du Québec puisque l’opération n’est pas terminée, argumente Jonathan Lapierre.

Capture d’écran, le 2022-06-09 à 08.59.47

Jonathan Lapierre rapporte que la population est inquiète et se questionne sur les dangers potentiels de la présence de ces oiseaux morts, à l’approche de l’été et de la saison touristique.

De plus en plus, ils vont marcher sur les plages, mentionne-t-il. Parfois, ils vont avec des enfants, parfois avec des animaux de compagnie, que ce soit des chiens ou avec d’autres animaux.

« Est-ce qu’il y a un danger, pour nos animaux de compagnie par exemple? Est-ce qu’ils peuvent se contaminer?  » — Une citation de  Jonathan Lapierre, maire des îles de la Madeleine

En entrevue à L’émission Le 15-18, à Radio-Canada Montréal, le maire a rappelé à quel point le traitement de cette matière résiduelle animale est compliqué.

Comme il n’y a ni incinérateur ni site d’enfouissement dans l’archipel, les carcasses sont expédiées par bateau à Montréal puis conduites sur un lieu d’enfouissement technique situé près de Victoriaville.

Capture d’écran, le 2022-06-09 à 09.00.26

Une opération très complexe et très coûteuse.

Généralement, ajoute M. Lapierre, le ministère de l’Environnement considère qu’un oiseau mort ou toute espèce animale est une matière résiduelle et la responsabilité de la gestion des matières résiduelles revient aux villes. Nous, ce qu’on invoque dans ce cas ci, c’est que c’est une situation extraordinaire.

Le maire affirme que le taux de mortalité des oiseaux est beaucoup plus faible qu’il l’était la semaine dernière et la semaine précédente.

LA UNE : De nombreux fous de Bassan ont été retrouvés morts sur les plages, mais aussi sur la route et à d’autres endroits aux îles de la Madeleine. (archives). PHOTO : GRACIEUSETÉ : DIANE HÉBERT

PAR Brigitte Dubé