Le Canada propose de surveiller 62 stocks de poissons pour la durabilité

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Le ministère des Pêches et des Océans propose d’ajouter 62 stocks de poissons à une liste réglementaire qui oblige le ministre à les reconstituer s’ils s’épuisent.

Les règlements qui sont entrés en vigueur plus tôt cette année dans le cadre de la Loi sur les pêches ont créé une liste de stocks de poissons dits réglementés.

En avril, un premier lot de 30 a été ajouté.

Le 19 octobre, le département a publié un deuxième lot de 62 soumis à des consultations publiques. Les gens peuvent s’exprimer sur la décision jusqu’au 19 décembre.

La plupart des stocks du deuxième lot sont considérés comme sains, mais les candidats comprennent également trois stocks en difficulté : la morue et le hareng au sud de la Nouvelle-Écosse et la limande à queue jaune dans le golfe du Saint-Laurent.

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La proposition contient également un certain nombre de stocks dont l’état de santé est incertain, y compris le capelan à Terre-Neuve.

Il est important qu’ils soient regroupés, car cela nécessite un délai de deux ans pour élaborer un plan de reconstruction, déclare Bob Rangeley, directeur scientifique du groupe de conservation marine Oceana.

Il dit que l’ajout d’un stock dont l’état est incertain stimulera la recherche pour déterminer si un plan de rétablissement est nécessaire.

Nous sommes ravis de faire avancer cette décision sur le capelan, car ils sont la pierre angulaire de tant d’autres espèces, la morue du Nord, les baleines et les oiseaux de mer. Donc, c’était une bonne décision. 

Le nouveau règlement oblige la ministre des Pêches et des Océans à s’assurer que les stocks restent sains et à créer un plan de rétablissement s’ils tombent sous un certain point.

La ministre aura jusqu’à trois ans pour produire un plan de rétablissement une fois que le stock aura atteint ce point.

Les plans affichés publiquement doivent décrire les raisons pour lesquelles le stock est en difficulté, des objectifs mesurables, des échéanciers pour la reconstitution et la manière de l’atteindre.

Si un stock ne peut pas être reconstitué, la ministre doit expliquer publiquement pourquoi.

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La ministre des Pêches, Joyce Murray, s’est engagée à travailler à cet objectif lors d’une conférence d’Oceana sur la restauration des populations de poissons, la semaine dernière, à Ottawa.

La recherche montre que si vous le faites correctement, vous vous retrouvez avec plus de poissons à long terme que si vous pêchez les stocks vraiment vulnérables et que vous pêchez essentiellement dans la courbe, a-t-elle dit.

Je m’engage sans équivoque à fournir des plans de reconstruction de haute qualité!

Le MPO a pris des décisions difficiles en 2022 pour protéger les stocks épuisés.

Le ministère a imposé un moratoire à l’échelle de l’Atlantique sur la pêche commerciale du maquereau, une source majeure d’appâts dans la lucrative pêche au homard.

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Le ministère a également fermé la pêche printanière au hareng dans le golfe du Saint-Laurent et réduit d’un tiers la pêche au hareng au sud de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.

Bob Rangeley dit que la prochaine étape consiste à voir ce que le gouvernement fédéral va faire avec sa liste de stocks prescrits.

Nous ne voulons pas de plans papier. Nous voulons en fait que des décisions soient prises pour reconstituer ses stocks à un niveau sain, dit-il.

LA UNE : Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a mis le maquereau sur la liste d’espèces dont le statut doit être réévaluer en priorité. PHOTO : RADIO-CANADA
PAR Radio-Canada avec les informations de Paul Withers de CBC News