L’Est-du-Québec veut tirer profit de l’intérêt d’Hydro-Québec pour l’éolien

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La volte-face d’Hydro-Québec concernant ses appels d’offres de production d’énergie éolienne pourrait tourner à l’avantage des régions de l’Est-du-Québec où le potentiel éolien tarde à être exploité.

Hydro-Québec cherchera à faire produire 4000 mégawatts (MW) d’énergie éolienne d’ici 2027, soit le double de la capacité de production éolienne actuelle au Québec.

La société d’État a révisé ses plans, car elle souhaite favoriser des projets qui peuvent être déployés rapidement sur le territoire québécois.

On sait que c’est une source d’énergie qui est très complémentaire à notre hydroélectricité et qui s’intègre bien à notre réseau, explique le porte-parole d’Hydro-Québec, Maxence Huard-Lefebvre.

Au Bas-Saint-Laurent, le président de la Régie intermunicipale de l’énergie, Michel Lagacé, voit cette nouvelle position d’Hydro-Québec comme une très bonne nouvelle.

Selon lui, sa région ainsi que la Gaspésie, le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord pourraient être des endroits stratégiques pour développer cette filière énergétique.

C’est là où l’acceptabilité sociale est au rendez-vous, c’est là où les communautés ont décidé de se mettre en commun à l’intérieur des projets pour la participation et le contrôle, explique M. Lagacé.

« Sortir l’électron des régions »

Seule ombre au tableau, les infrastructures de transport ne sont pas toujours au rendez-vous dans les régions plus éloignées. Le défi, selon Michel Lagacé, est de sortir l’électron des régions.

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Malgré la capacité limitée du réseau, il y aurait cependant encore de la place sur le réseau électrique dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent, en attendant que l’est soit plus accessible grâce à de nouvelles lignes de transport.

Le secteur le plus convoité par les entreprises en énergie éolienne est celui de l’ouest du Bas-Saint-Laurent en raison de l’accessibilité au réseau électrique d’Hydro-Québec.

La Gaspésie est bien au fait des enjeux de transport, mais la Régie intermunicipale de l’énergie voit aussi ce changement de ton comme une bonne nouvelle.

Selon son président et maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes, le regroupement des deux régies intermunicipales, connu sous l’Alliance de l’Est, sera un partenaire incontournable pour Hydro-Québec.

À court terme, M. Deschênes croit qu’environ 150 mégawatts peuvent encore être fournis par Sainte-Anne-des-Monts sur le réseau électrique.

Par ailleurs, une analyse plus précise de la capacité du réseau de transport d’Hydro-Québec sera rendue disponible en début d’année prochaine à l’industrie, confirme Maxence Huard-Lefebvre.

LA UNE : La filière éolienne est dans la mire d’Hydro-Québec (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / LUC MANUEL SOARES

PAR Radio-Canada avec les informations de Jean-François Deschênes