Le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, demande à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, de se saisir personnellement et rapidement du dossier du transport aérien régional.
Tout comme l’Union des municipalités du Québec (UMQ) l’a fait la semaine dernière, le Parti québécois (PQ) demande à Québec de convoquer rapidement le Groupe d’intervention sur la relance du transport aérien régional.
Le ministère des Transports du Québec (MTQ) avait promis qu’un bilan du programme de billets d’avion serait effectué en avril, un an après sa mise en place. Mais cela n’empêche pas Joël Arseneau de réclamer que la ministre Geneviève Guilbault se penche sur le dossier dès maintenant.
Il est impératif qu’une réelle stratégie québécoise soit déployée sur plusieurs années pour rétablir un service efficace
, presse Joël Arseneau.
On veut tendre la main à la ministre parce qu’il y a des solutions qui ont été amenées au cours des travaux qui se sont déroulés entre juillet 2020 et le mois d’octobre 2020, rappelle-t-il. Aucune de ces recommandations n’a été retenue par le gouvernement.
On a, ajoute-t-il, tiré du chapeau la mesure des billets à 500 $ qui sont essentiellement offerts à des fins touristiques, aux gens qui habitent les villes. Ça n’a vraiment pas amélioré la situation dans les régions du Québec en ce qui a trait aux horaires, à la pénurie de personnel et à la fiabilité des appareils.
Le programme de billets d’avion à 500 $ dévoilé en avril a été, selon l’élu et d’autres intervenants de l’Est-du-Québec, un coup d’épée dans l’eau.
Aux Îles-de-la-Madeleine, le programme a eu beaucoup de succès mais surtout auprès de la clientèle touristique. Le député rappelle qu’il a créé une congestion sur certains vols au cours de l’été dernier, empêchant les Madelinots de circuler, pour des raisons de santé notamment.
Selon M. Arseneau, c’est le gouvernement qui est à blâmer et non les transporteurs, puisque Québec ne leur a pas demandé d’apporter d’améliorations.
Même les transporteurs ont répondu relativement timidement au programme, considère-t-il. Il y a eu des ententes, on leur a un peu forcé la main. Il n’y avait aucune exigence d’améliorer l’offre, la fréquence, le nombre de sièges, le service évidemment.
Nous, on ne veut pas stigmatiser les transporteurs, ajoute le député péquiste, mais on veut qu’ils collaborent parce qu’évidemment, ils font partie de la solution.
Comme il l’a déjà fait par le passé, Joël Arseneau qualifie le programme de gaspillage de fonds publics.
LA UNE : Des citoyens, des élus et des gens d’affaires manifestent leur insatisfaction face à la qualité du service de transport aérien québécois. (Phot d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-FRANÇOIS DESCHÊNES
PAR Brigitte Dubé avec la collaboration de Roxanne Langlois
