Cours d’histoire de l’Île : grand succès au Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard

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Le Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard à Miscouche propose un cycle de conférences sur l’histoire de l’Île-du-Prince-Édouard, animées par l’historien Georges Arsenault. Lors de la première rencontre, le jeudi 2 février, le public était au rendez-vous et il a apprécié la découverte de l’histoire des premiers Acadiens de la province.

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Le public de la soirée. (Photo : Valerio Herera)

C’était un jour de la marmotte bien ensoleillé ce 2 février 2023. Plutôt que se rendormir en attendant la fin de l’hiver, une quinzaine de passionnés d’histoire a préféré aller au Musée acadien de l’ÎPÉ pour assister à la conférence de Georges Arsenault «Colonisation et vie à l’île Saint-Jean : 1720-1758». Le cours a duré deux heures et il a permis aux participants de découvrir en profondeur l’histoire acadienne de l’île. Avec des cartes de l’époque et des reconstructions, l’historien a décrit l’établissement des premiers colons. Il y a eu des Acadiens provenant de la Nouvelle-Écosse ou du Cap-Breton (l’île Royale à l’époque) et quelques immigrantsvenant directement de France ou d’Espagne.

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Portrait de Pierre Douville.

Recensements de la population
Le gouverneur de la région, établi à Louisbourg, a ordonné des recensements de la population. Grâce à ces précieux documents, il est possible de connaitre les noms de toutes les familles présentes à l’époque, le nombre de têtes de bétail et la quantité de céréales qu’elles possédaient. On apprend ainsi que la population est passée de 297 colons en 1728 à 4 250 en 1758, juste avant la déportation. Le public a aussi découvert les noms et les emplacements des premiers villages (Port-la-Joie, Havre-Saint-Pierre, etc.), les rapports avec les autochtones et certains faits divers très intéressants. Par exemple il y a le portrait de Pierre Douville, le seul existant d’un Acadien de l’époque. Cet aventurier a parcouru les océans comme marchand, il a participé à la guerre d’indépendance américaine et il a commandé le navire français «L’impétueux» avant de périr en prison en Angleterre en 1794.

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Nicole Galland et Claude Arsenault. (Photo : Valerio Herera)

Le public
La salle était remplie par une quinzaine d’apprenants. Nicole Galland, membre du Comité historique Sœur-Antoinette-DesRoches et Claude Arsenault, passionné de fouilles archéologiques, étaient parmi eux. «On a de la chance d’avoir Georges Arsenault pour continuer le travail de transmission de l’histoire acadienne», a commenté Claude. Bien qu’il ne parle pas français couramment, il n’a pas hésité à participer à la soirée : «Je comprends sans problème le français et j’aime l’histoire», a-t-il déclaré.

LA UNE : Georges Arsenault lors de la conférence. (Photo : Valerio Herera)

PAR Valerio Herera