De la catastrophe à la splendeur ! Wilfred Thompson : l’ébéniste qui ne s’arrête pas juste au bois

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Wilfred Thompson est un ébéniste chevronné depuis plus d’un demi-siècle. Originaire de North Bedeque à l’Île-du-Prince-Édouard, l’homme donne une deuxième vie aux arbres déchus des tempêtes comme Fiona ou Dorian.

Cette pratique permet à Wilfred d’avoir du bois en quantité industrielle, la plupart du temps gratuitement. Il explique toutefois que tous les bois ne sont pas bons à travailler. Certains sont trop mous, comme le sapin ou l’épinette.

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Wilfred Thompson offre divers produits du bois d’une qualité supérieure.  (Photo : Charlotte Dubois)

Également, cela lui permet de ne pas avoir à couper du bois qui pourrait vivre encore longtemps. L’ébéniste est assez connu dans la région, voire dans la province, il raconte donc qu’il est assez fréquent que des connaissances l’appellent parce qu’un arbre est tombé sur leur terrain ou ailleurs. Il se dit toujours heureux d’avoir du nouveau bois et donc, du nouveau travail.

L’ébénisterie a pourtant toujours été seulement un passe-temps pour Wilfred.  Maintenant à la retraite, l’homme a travaillé dans les hôpitaux pendant de nombreuses années avant de se consacrer à temps plein à son hobby.

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Selon M. Thompson, ce qui fait la différence, c’est l’expérience. (Photo : Charlotte Dubois)

Wilfred se spécialise dans le tournage, une pratique qui consiste à scier le bois pendant qu’il tourne très vite sur une machine. Il crée ainsi une panoplie de bols de toutes sortes. Son arbre de prédilection est l’érable piqué, mais il utilise également du bois exotique, de différentes couleurs, qu’il fait livrer parfois de Moncton ou Halifax.

Des nouveautés

En plus de tout cela, l’ébéniste explore toujours de nouvelles avenues pour son travail, de manière à le rendre plus attrayant et à amener de la nouveauté.  Récemment, il a commencé à travailler avec la poudre de roche.  Cette poudre, lorsqu’elle est mélangée au fini à l’huile, devient bleu turquoise et amène une couleur magnifique à n’importe quel produit auquel elle est ajoutée.

Le processus de fabrication des bols, du début, lorsqu’ils ne sont encore que des bouts de bois, à la fin, lorsqu’on les vernit et les met en vente, peut prendre plus d’un an, selon Wilfred.  Il faut d’abord les entreposer, puis les couper et finalement les laisser sécher. C’est cette dernière étape qui prend le plus de temps.  Lorsqu’ils sont bien secs, Wilfred les enduit d’un fini à l’huile, ce qui augmente leur durabilité en plus de les rendre encore plus beaux et brillants.

Étant donné le grand volume de ventes que Wilfred fait au courant de l’été, il ferme boutique l’hiver et se consacre à la création.  Ce sont ses mois de «vacances», où il raconte tout de même être dans son atelier la plupart du temps.

Wilfred possède une boutique sur la route A1, tout juste en sortant de Summerside.  Elle se nomme Thompson’s Fine Wood Products.  Il y vend ses nombreuses créations, on pourrait fournir une cuisine complète!  Il y a des bols, des planches à découper, des ustensiles, des assiettes, des urnes et encore plus.

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Son atelier et boutique se trouve 2979, sur la route 1A, tout juste en sortant de Summerside. (Photo : Charlotte Dubois)

Ses produits peuvent aussi être trouvés ailleurs sur l’Île-du-Prince-Édouard, notamment au PEI Fox Den, à North Bedeque, également à Charlottetown, à St Peter’s Bay et au phare d’East Point.  Wilfred possède en tout cinq points de vente à travers l’Île, et considère que c’est assez.  «Il y a beaucoup de magasins qui veulent mon travail, mais je ne peux pas leur donner. Je suis déjà assez occupé.» N’empêche que l’homme vend également beaucoup dans les autres provinces du Canada atlantique, il est donc prudent d’affirmer que l’ébéniste est effectivement très prisé, mais jamais trop pour recevoir des visiteurs à son atelier!

LA UNE : L’ébéniste Wilfred Thompson de North Bedeque (Île-du-Prince-Édouard) est bien connu pour ses magnifiques productions depuis un demi-siècle. En plus, dernièrement il donne une 2e vie à des arbres déracinés par Fiona et Dorian.  (Photo : Charlotte Dubois).

PAR Charlotte Dubois