Le homard géant de Shediac ne sera pas repeint en bleu

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Les personnes qui auraient voulu voir l’œuvre de Winston Bronnum faire carapace neuve en 2024 seront déçues.

La Ville de Shediac, qui a sondé la population, les commerçants et les organismes de la communauté de manière non scientifique, a bien compris que le coup de marketing proposé ne plaisait pas à la majorité des personnes consultées.

Le 1er février, dans une publication sur sa page Facebook, la municipalité indiquait que certains citoyens avaient suggéré de repeindre le homard géant du parc Rotary en bleu pour attirer davantage de touristes dans la région. Du même coup, on invitait les internautes à se prononcer sur la proposition.

En date de lundi, 79% des 1294 répondants ont indiqué qu’ils trouvaient l’idée mauvaise. Seuls 21% y étaient favorables.

La sculpture qui attire les regards et les caméras de passage dans la «capitale mondiale du homard» depuis 1989 conservera donc son teint familier.

Il est à noter que l’œuvre longue de 11 mètres et large de 5 mètres est retouchée chaque année. La différence de coût pour un changement de couleur aurait donc été négligeable, selon les dires de la directrice de la Vie communautaire de Shediac, Julie Bélanger.

Lundi, en réunion, les conseillers qui se sont prononcés sur la question avaient surtout des réserves à exprimer.

Peter Breau a averti qu’il valait mieux ne pas jouer avec la «marque de commerce» de la municipalité.

«Lorsque les gens voient ça, ils l’associent à la Ville de Shediac. Changer de couleur pour des questions de marketing, je pense que c’est dangereux.»

Bien que les pêcheurs locaux soient au courant de l’existence de homards bleus, M. Breau s’est mis dans la peau de touristes manitobains, moins au fait de la diversité d’espèces de crustacés, qui risqueraient d’être déstabilisés par la proposition.

«Je vais certainement respecter l’opinion des citoyens à qui on a posé une question, et ils nous ont répondu clair et net!», a signifié le conseiller de Scoudouc Road, Roland Cormier.

Il a cependant exprimé certaines réserves par rapport au manque de clarté de la question posée par la municipalité, qui ne précisait pas que l’on proposait une variante esthétique éphémère. La couleur bleue aurait pu apparaître et disparaître le temps de marquer la 75e édition du Festival du Homard et d’attirer l’attention des touristes.

«Moi j’aurais dit “si ça coûte pas trop cher, c’est peut-être une bonne idée.”»

Son homologue de Pointe-du-Chêne, Harry McInroy, a pour sa part mis les élus en garde contre le précédent que pourrait créer le changement de couleur, indiquant par exemple que d’autres demandes du genre pourraient être soumises pour appuyer des causes sociales.

«Ça risque de changer ce que cette icône de la Ville de Shediac représente. D’autres choses pourraient être faites au lieu de compromettre son intégrité», a-t-il soutenu.

«C’est ben clair que ça devrait être non», a lâché Émile O’Brien, après avoir résumé les réticences des différentes entités qui se sont prononcées sur la question.

Constatant l’absence d’intérêt généralisé pour un crustacé géant bleuté, le maire Roger Caissie a mis un terme à la discussion.

«Essentiellement, sans motion pour aller de l’avant, le point est clos.»