Un phoque gris crache un jet d’eau sur un aigle lors d’une bataille jamais observée auparavant

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C’est un comportement unique au monde, jamais observé auparavant, qu’a photographié Clare Jacobs : celui d’un phoque crachant un jet d’eau sur un aigle afin de le faire fuir.

C’est une scène pour le moins étonnante qu’a immortalisée Clare Jacobs. En janvier 2022 au port de Newtown, sur l’île de Wight, cette photographe et ornithologue amateure a aperçu un phoque gris cracher un jet d’eau sur un aigle. Un comportement qualifié d’« échange unique » par les experts, et qui a donné lieu à une étude.

Un phoque cracheur d’eau

La photographe a déclaré à la BBC que cette bataille surprenante « avait fait son année ».

Selon elle, le pygargue à queue blanche a plongé vers la surface de l’eau, lors d’une marée haute sur l’île, afin d’attraper du poisson. Mais le coin était déjà occupé par un autre prédateur, se nourrissant lui aussi de poissons : un phoque gris adulte. Aussi, lorsque le rapace s’est approché, le mammifère marin a émergé de l’eau en émettant des aboiements d’avertissement, avant de cracher un jet d’eau droit sur lui. Une technique pour le moins inhabituelle, mais efficace, puisque l’aigle est parti sans demander son reste.

Un comportement unique

Megan Jacobs, fille de la photographe, et paléontologue à l’Université de Portsmouth, a déclaré dans une nouvelle étude qu’il s’agissait de la première interaction enregistrée entre les prédateurs.

« Il s’agit du premier enregistrement d’une interaction entre ces deux superprédateurs et du premier signalement de phoques gris utilisant le crachat comme moyen de défense ou de dissuasion contre un ennemi aérien, a-t-elle indiqué. Les crachats pourraient être une stratégie visant à exclure les pygargues à queue blanche de la compétition pour les proies, car ils sont en compétition directe pour les ressources halieutiques. »

L’étude rappelle que le pygargue à queue blanche est le plus grand oiseau de proie du Royaume-Uni, lui qui peut atteindre une envergure maximale de 2,6 m. L’espèce a disparu de l’île de Wight en 1780, mais a été réintroduite sur l’île à l’été 2019. Il s’agit donc d’une cohabitation assez récente entre les deux prédateurs.

En conclusion, Megan Jacobs a indiqué être « ravie que nous ayons des preuves photographiques, car les crachats ne sont généralement observés que chez les humains, les chameaux, les lamas et les alpagas, ainsi que chez certains serpents, où les crachats sont utilisés pour l’administration de venin, et ils peuvent également être utilisés pour la capture de proies par le poisson archer ».