Plus d’un armateur souhaite assurer le service de traversier à Rivière-du-Loup

Publicité

Articles similaires

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les 35 ans d’Attention FragÎles

L'organisme Attention FragÎles, désormais reconnu comme conseil régional de...

Il y a de l’intérêt dans le monde maritime pour assurer le service de traversier entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon. Au lendemain de la date limite pour soumettre des propositions à l’appel d’intérêt, la Société des traversiers du Québec (STQ) confirme en avoir reçu plus d’une.

La société d’État a toutefois refusé de s’avancer sur un chiffre précis, se limitant à dire que des propositions ont été soumises. Le processus étant confidentiel, la STQ n’était pas non plus en mesure de confirmer le nombre et le nom des armateurs soumissionnaires.

En revanche, la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA) des Îles-de-la-Madeleine a indiqué dans un courriel transmis à Radio-Canada le mois dernier qu’elle est en train de préparer son dossier en lien avec l’appel d’intérêt à Rivière-du-Loup. L’automne dernier, son directeur général, Emmanuel Aucoin, avait ouvert la porte à l’idée d’une implication de la CTMA dans le service de traversier entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix.

L’opérateur choisi serait chargé d’assurer le service de lien fluvial entre les deux régions en plus d’effectuer les travaux de dragage nécessaires au quai de Rivière-du-Loup. Une telle opération a été approuvée par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) jusqu’en 2033.

Une barge du groupe Océan sur le fleuve.

Une barge fait du dragage au port de Rivière-du-Loup. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BERGERON

Quoi qu’il en soit, ces soumissions seront transmises au comité indépendant d’experts chapeauté par le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) pour être analysées. La mise sur pied d’un tel groupe avait été annoncée alors que des représentants économiques et politiques de Rivière-du-Loup avaient débarqué à l’Assemblée nationale pour presser Québec de trancher en faveur du maintien de ce service dans leur ville.

Tant le Parti libéral du Québec (PLQ) que Québec solidaire (QS) ont exigé du gouvernement Legault qu’il maintienne ce service centenaire à Rivière-du-Loup. De son côté, le Parti québécois (PQ) a dénoncé la lenteur de cette démarche, même si, à son avis, le gouvernement a en sa possession les informations nécessaires pour prendre une décision.

La dernière pierre

Cet appel d’intérêt, destiné à trouver un successeur à l’entreprise Clarke inc., dont le contrat arrivera à échéance en 2025, doit constituer l’ultime étape avant que Québec ne tranche au sujet du port d’attache du lien fluvial.

L’avenir de ce service a fait l’objet d’une étude d’opportunité qui a duré trois ans et dont les conclusions demeurent confidentielles.

Mario Bastille, Greta Bédard, Amélie Dionne et Suzanne Rhéaume, tous les quatre attablés lors d'une conférence de presse.

En décembre dernier, la Société des traversiers a révélé que le maintien des activités du traversier à Rivière-du-Loup coûterait deux fois plus cher qu’un déménagement à Cacouna, ce qui a suscité l’ire du maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille (à gauche). PHOTO : RADIO-CANADA / ÉDOUARD BEAUDOIN

En décembre, la STQ a annoncé le report de cette décision mais a révélé qu’un déménagement du port d’attache du traversier à Cacouna serait deux fois moins cher qu’un maintien au quai de Rivière-du-Loup parce que ce dernier nécessiterait d’imposants travaux. Radio-Canada a appris que cette dernière option coûterait jusqu’à 700 millions de dollars.

Il faudrait entre autres prolonger le quai louperivois pour rejoindre des eaux plus profondes, expliquait alors la STQ, évoquant par surcroît le cadre réglementaire de plus en plus restreint concernant le dragage des sédiments. Cette opération ponctuelle est nécessaire aux installations de Rivière-du-Loup pour assurer le service de traversier.

Ce dossier a suscité des attentes, de l’impatience et parfois de la frustration, notamment chez des élus de la région de Rivière-du-Loup. Lors d’une charge à fond de train envers la STQ en marge de son annonce de décembre dernier, le maire de la ville, Mario Bastille, a déclaré ne plus avoir confiance en la société d’État. La Chambre de commerce de la MRC tape du pied, tandis que Suzanne Rhéaume, mairesse de Cacouna, a dit croire que Québec prendra la meilleure décision pour un développement régional.

 

LA UNE : Le Trans-Saint-Laurent assure la liaison entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BERGERON

PAR