Du soutien social et économique pour les travailleurs des pêches

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Un travailleur de proximité et un conseiller en diversification d’entreprises ont été embauchés à Gaspé pour venir en aide aux travailleurs du secteur des pêches, aux prises avec des difficultés.

Le travailleur de proximité pour le secteur de Rivière-au-Renard, Patrick Jacques, va au-devant des pêcheurs en se rendant sur les quais pour prendre le temps de discuter des difficultés qu’ils vivent et les référer aux bons services au besoin.

Mon travail est d’être présent, d’offrir une écoute aux personnes liées aux pêches et de faire le lien entre eux et les divers services offerts par la MRC, explique-t-il.

Patrick Jacques

Patrick Jacques est le nouveau travailleur de proximité de l’organisme Convergence. PHOTO : FACEBOOK

Je suis présent sur les quais très, très souvent pour montrer aux pêcheurs que je suis présent et c’est comme ça que le lien de confiance va se créer, ajoute Patrick Jacques.

Avec ce que les pêcheurs vivent présentement, avec la crise, ce n’est pas évident. Ça les affecte eux, ça affecte tout le monde qui travaille dans le domaine des pêches, ça affecte leur famille, donc c’est un service de plus que la santé publique et la MRC de la Côte-de-Gaspé ont décidé d’offrir, ajoute Patrick Jacques, qui constate tout de même une belle solidarité entre les familles touchées par la crise.

En poste depuis quelques semaines à peine, il a déjà eu l’occasion d’échanger avec des travailleurs et sent que beaucoup ont des questionnements sur leur avenir.

Il y en a qui doute de continuer à faire de la pêche ou pas. Autant du côté des capitaines, que des hommes de pont, ça chamboule leur vie au complet. Les capitaines, c’est leur vie au complet qui est basée sur la pêche et vu la crise, il y en a pour qui les difficultés sont plus grandes, précise Patrick Jacques.

Le service est offert par l’organisme Convergence, qui offre normalement de l’aide aux hommes en difficulté.

Il faut agir en amont de cette crise qu’on sent venir de plus en plus. C’est un moyen nécessaire parce qu’on va en avoir, des cas peut-être de détresse psychologique, de dépression ou autre, et ça va être principalement chez les hommes parce que c’est une industrie dans laquelle les hommes sont présents en plus grande proportion, indique Claudio Bernatchez, le directeur général de l’Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie.

Claudio Bernatchez.

Claudio Bernatchez, directeur général pour l’Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / MARTIN TOULGOAT

Ça peut arriver à des moments ou des gens à qui on s’y attend le moins aussi, alors ce qu’on souhaite, c’est que du moment que quelqu’un va sentir un besoin quelconque ou qu’un proche va sentir un besoin, de ne pas hésiter et faire appel à ce service-là, ajoute Claudio Bernatchez.

Rationalisation et diversification

La MRC de la Côte-de-Gaspé a aussi annoncé l’embauche d’un conseiller en diversification d’entreprises et a entrepris une étude sur l’impact économique des pêches dans la région et évaluer les pertes potentielles.

Ce qu’ils veulent avoir, c’est un portrait de la situation financière de l’entreprise et c’est ce qu’on cherche à avoir pour l’ensemble de la flottille. En termes de valeur de dette, qu’est-ce qui reste comme cette dette-là dans l’entreprise, la valeur du quota et du bateau.

Parce que présentement, c’est beau de dire « je vais fermer et vendre le bateau », mais quelle valeur il a vraiment sur le marché? On veut vraiment évaluer les pertes attendues pour l’ensemble de ces entreprises-là, indique Bruno Bernatchez.

Bruno Bernatchez.

Bruno Bernatchez est directeur général de la MRC de la Côte-de-Gaspé. PHOTO : MRC DE LA CÔTE-DE-GASPÉ

La MRC bénéficie également d’un financement pour que les pêcheurs de crevette et de turbot puissent procéder à un diagnostic de leur entreprise, mais aussi pour tenter de voir comment les entrepreneurs pourraient se diversifier.

Il y a aussi un volet pour des études, disons une entreprise qui voudrait, qui aurait besoin de faire évaluer sa chaîne de production ou une étude de marché pour introduire un nouveau marché et se diversifier, il y a des fonds disponibles pour financer ce genre d’études-là, explique Bruno Bernatchez.

On commence à recevoir des demandes, les portraits financiers ne sont pas encore réalisés, on est au début des demandes. Toutes les études sont en démarrage et on vient d’avoir les confirmations des différentes ententes avec Développement économique Canada et le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, précise Bruno Bernatchez.

Il ajoute que l’Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie a aussi amorcé des discussions sur un processus de rationalisation de l’industrie.

Pour voir comment on peut restructurer toute cette industrie-là parce qu’avec la diminution des quotas de crevette, c’est sûr que l’ensemble de la flottille ne peut pas y trouver son compte, il faut revoir nos façons de faire, décrit le directeur général de la MRC de la Côte-de-Gaspé.

Pour les pêcheurs, la diversification, c’est plus difficile, alors c’est là qu’on parle de restructuration de l’industrie de la capture. Va falloir regarder ce qui peut être fait.

LA UNE : Des crevettes fraîchement pêchées débarquées à Rivière-au-Renard (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / MYRIAM FIMBRY

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