Lock-out à la CTMA : le syndicat envisage un recours au boycottage

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En réaction au lock-out décrété lundi par la CTMA, aux Îles-de-la-Madeleine, le représentant syndical des 19 officiers affiliés au Syndicat des métallos, Gordon Ringuette, envisage un appel au boycottage.

Le service de traversier reliant les Îles à l’Île-du-Prince-Édouard se poursuit malgré le lock-out. Il est assuré par des cadres et des membres du syndicat des marins.

« On va se battre »

« On va faire une campagne de boycottage à la grandeur du pays. On va commencer avec nos instances. Rien qu’au Québec, on a au-dessus d’un million de syndiqués. Tous les médias sociaux, toutes les plateformes, toutes les instances, tous nos collègues… c’est ça qu’on va faire! Ils nous « scabbent » [sic]! On va se battre… ça vient de finir! » — Le représentant syndical Gordon Ringuette

Gordon Ringuette entend toutefois s’assurer que les trois traversées par semaine aient lieu, qu’elles soient réalisées par les officiers ou les employés de remplacement.

Forcer la négociation
Pour leur part, les dirigeants de la CTMA veulent forcer la négociation avec leurs 19 officiers.

« On parle d’un lock-out non traditionnel, c’est-à-dire qu’on a offert à nos employés de rentrer travailler, mais avec des conditions de travail différentes. On est ouverts à la négociation. Il fallait aller de l’avant en avril. On ne voulait pas voir les syndiqués tomber en grève en plein mois de juillet.  » — Le directeur général de la CTMA, Emmanuel Aucoin

Emmanuel Aucoin précise que le conflit repose sur le type de régime de retraite, soit à cotisation déterminée et non plus à prestation déterminée. Il allègue que la CTMA n’a d’autre choix puisque le déficit actuariel est devenu trop important, soit 1 million de dollars, selon les vérificateurs de l’entreprise.

« On assure le service normalement »

M. Aucoin se fait rassurant quant à la prestation de services. « On assure le service normalement. Les gens peuvent réserver, il n’y a pas de problème. Les passagers ne verront aucune différence.
Par ailleurs, le député néo-démocrate de Gaspésie – les Îles, Philip Toone, invite la CTMA et le syndicat des officiers à négocier. Le député soutient avoir espoir que les deux parties puissent s’entendre dans un délai qui ne mettrait pas en jeu l’économie et la santé des Madelinots.

 

 Photo :  CTMA Traversier