De nouvelles normes de sécurité dans les pêches vont toucher 20 000 bateaux

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Le ministère des Transports du Canada propose de nouvelles normes pour rendre les pêches plus sécuritaires.

Les normes et une explication sur l’origine de cette démarche ont été récemment publiées.

« Le manque d’équipement de sécurité adéquat, la stabilité insuffisante des bâtiments et l’absence de procédures d’exploitation de bord claires constituent une menace importante pour la sécurité, faisant de la pêche commerciale l’une des professions les plus dangereuses au Canada », peut-on lire dans la gazette du Canada du 6 février.

Les changements proposés surviennent après 14 ans de consultation de l’industrie des pêches. Ils devraient toucher environ 20 000 bateaux, dont la plupart se trouvent dans la région de l’Atlantique.

Ian Cambell, gestionnaire en sécurité et sûreté maritimes au ministère des Transports, souligne qu’il y a eu 13 décès par année en moyenne depuis 10 ans dans les pêches au pays. Il ajoute que malgré tous les efforts des intervenants, cette tendance n’a pas changé.

Des normes plus sévères

Les nouvelles normes sont basées sur le risque, peu importe le tonnage. Les bateaux de pêche qui naviguent loin des côtes devront compter plus d’équipement de sécurité que ceux près des côtes.

Tous les équipages devront améliorer leurs procédures en matière de sécurité, de lutte contre les incendies et de sauvetage.

Les propriétaires des bateaux auront plusieurs options à leur disposition (extincteurs, radeaux de sauvetage, bouées de sauvetage, lignes de sauvetage flottantes, combinaisons de plongée), selon l’endroit où ils pêchent.

Les distances des côtes auxquelles les bateaux naviguent sont définies de la façon suivante : illimitée, à moins de 200 miles des côtes, à moins de 25 miles des côtes et à moins de 2 miles des côtes.

Tous les nouveaux bateaux de plus de 9 mètres devront être conformes à de nouvelles exigences en matière de stabilité.

Ottawa entend mettre en oeuvre les nouvelles normes de façon progressive. Selon une analyse dont les résultats sont publiés dans la Gazette du Canada du 6 février, les nouvelles normes devraient coûter à l’industrie près de 15 millions de dollars sur 10 ans, mais elles devraient aussi générer des bénéfices nets de 259 millions de dollars. On s’attend aussi à éviter chaque année la mort de plus de cinq pêcheurs et le naufrage de plus de 16 bateaux.

Ottawa clarifie les règles, selon des intervenants

Stewart Franck, de l’Association pour la sécurité dans les pêches en Nouvelle-Écosse, affirme que les normes actuelles sont peu commodes et mal communiquées. Il dit que les nouvelles normes sont plus claires quant à l’équipement, la formation et les procédures de sécurité.

Le pêcheur Martin d’Entremont et l’entreprise de pêche pour laquelle il travaille, Inshore Ficheries, respectent des mesures de sécurité dans leurs activités. Ils jugent ces mesures ont fait une différence lorsque leur bateau, le Poseidon Princess, a coulé le 31 janvier 2015. L’expérience a toutefois été traumatisante. M. d’Entremont explique que l’équipage ne s’est senti prêt à reprendre la mer qu’un mois et demi plus tard.


À lire aussi :

 

D’après un reportage de Paul Withers, CBC

 

LA UNE : Des bateaux de pêche au crabe (archives)  Photo :  ICI Radio-Canada/David Maltais