Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a formé un comité pour aider les chasseurs de phoque et les transformateurs. Ce groupe est mis en place après que le ministère de l’Environnement ait refusé le projet expérimental de chasser 1200 phoques gris sur la réserve écologique de l’Île Brion.
Le MAPAQ précise que le comité sera formé de représentants du ministère, de chasseurs et de transformateurs. Ils proposeront des solutions pour aider ceux qui dépendent de cette chasse.
À titre d’exemple, il pourrait y avoir des incitatifs financiers pour encourager la chasse au phoque du Groenland ainsi que la possibilité de chasser ou d’acheter du phoque dans d’autres zones ou provinces.
Le projet pilote sur les nouvelles méthodes de chasse au phoque gris, « respectueux pour le bien-être de l’animal » précise le communiqué du ministère, sera aussi à l’ordre du jour.
Le sous-ministre adjoint explique la décision du ministère de l’Environnement
Si le ministère de l’Environnement a refusé le projet expérimental, c’est qu’il devait avoir lieu sur une réserve écologique, explique le sous-ministre adjoint au Développement durable et à la qualité de l’environnement, Patrick Beauchesne, « en vertu de l’article 48 de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel ».
«C’est le fait de transformer les carcasses par la suite qui revêt un caractère commercial. C’est sur cette base-là qu’on ne peut pas autoriser.»– Patrick Beauchesne, sous-ministre adjoint au Développement durable et à la qualité de l’environnement
Le député des Îles-de-la-Madeleine est très déçu de la décision du ministère de l’Environnement, mais il assure que tout n’est pas perdu.
Un minimum de trois scénarios seront étudiés pour relancer l’industrie. « Il y a des possibilités en mer, dans d’autres lieux, d’autres provinces, mais c’est sûr que ça représente des défis », explique Germain Chevarie.
Le député donne en exemple la possibilité de chasser le phoque sur les berges de l’Île de Sable.
«On pense que le projet va coûter un peu plus cher ailleurs, mais le MAPAQ s’avance pour affirmer qu’on sera présent pour soutenir cette alternative-là.»– Germain Chevarie, député des Îles-de-la-Madeleine
La décision de Québec a aussi découragé l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec des Îles-de-la-Madeleine, la semaine dernière.
Par ailleurs, le ministère de l’Environnement évalue différents scénarios relativement à l’avenir des infrastructures dans la réserve écologique de l’Île Brion.
Des écologistes ont dénoncé que rien n’ait été fait pour entretenir les infrastructures qui sont en place depuis que l’île a été décrétée réserve écologique en 1988.
LA UNE : Île Brion Photo : Michel Papageorges