Une certification pour les algues en 2017

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Les algues qui sont mises en marché auront bientôt leur propre certification, comme celles qui existent pour les produits de la pêche et de l’aquaculture.

Pour développer des normes de culture durable et responsable des algues, deux experts encadrent un conseil international. L’un d’eux est basé à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

Thierry Chopin, professeur en biologie marine à l’Université du Nouveau-Brunswick à Saint-Jean, travaille de près avec ce comité. Il revient d’une rencontre à Londres, où le conseil est établi.

Selon lui, le moment est bien choisi afin de développer des normes plus précises pour encadrer la culture et l’industrie des algues.

« Les algues, on les utilise pratiquement tous les jours comme ingrédient dans différentes formulations, donc on ne s’en rend pas compte. De plus en plus, on les utilise dans les cosmétiques et, en Occident, les gens commencent à s’y intéresser davantage dans l’alimentation. Ce qui veut dire plus de pression sur la ressource. Il faut cultiver de manière durable et responsable », affirme l’expert.

Cliquer ici pour écouter le reportage de L’heure de pointe Acadie

Les sceaux de développement durable du Marine Stewardship Council (MSC) et de l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) sont maintenant bien connus du public, selon l’expert. Cette certification apposée sur un produit permet au client de savoir que ce qu’il achète est issu d’une pêche durable et responsable ou de l’aquaculture durable dans le cas de l’ASC. Ce sera bientôt au tour des algues d’avoir leur certification.

Réunion avec le Marine Stewardship Council (MSC) et l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) à Londres. Thierry Chopin est au milieu avec une chemise à carreaux blancs et gris (crédit photo: Patricia Bianchi).
Réunion avec le Marine Stewardship Council (MSC) et l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) à Londres. Thierry Chopin est au milieu avec une chemise à carreaux blancs et gris (crédit photo: Patricia Bianchi).   Photo : Gracieuseté Patricia Bianchi

Les normes de certifications suivront cinq grands principes.

« Un des buts est d’améliorer les conditions de cultures, respecter les populations naturelles, améliorer les conditions de travail et les conditions de vie des communautés humaines. L’entreprise aura un standard minimum pour adhérer et devra montrer son intention d’améliorer ses pratiques dans le but de valoriser des méthodes de plus en plus durables », explique Thierry Chopin.

L’Atlantique a beaucoup à gagner

La présence d’un expert canadien établi au Nouveau-Brunswick attire l’attention sur la région.

Selon Thierry Chopin, l’Atlantique a un énorme potentiel de développement. La région doit profiter de la certification prochaine des algues, dit-il, pour se positionner et devenir une chef de file de la production d’algues.

La certification des algues sera en vigueur avant la fin de 2017.

À l’échelle mondiale, 96 % de la culture des algues se fait en aquaculture.

 

Un texte de Amélie Gosselin
LA UNE : La culture de l’algue Saccharina latissima, baie de Fundy, au Nouveau-Brunswick   Photo : Gracieuseté Thierry Chopin