À Norris Point, Terre-Neuve, un homard bien particulier en fait sourciller plus d’un. Muni de trois pinces fonctionnelles d’un côté, c’est du « jamais vu » au centre marin de la Bonne Baie.
Des pinces supplémentaires ne sont pourtant pas rares chez ces crustacés. Faisant preuve de cannibalisme, les homards sont plutôt hostiles entre eux, s’attaquant mutuellement. Ces blessures enclenchent leurs mécanismes régénérateurs, qui causent la croissance de ces pinces accessoires.
Mais contrairement à la plupart des cas antérieurs, « Snappers » peut articuler tous ses membres supplémentaires.
Une régénération bien particulière
Le dommage directement à la jointure aurait causé l’apparition d’une toute nouvelle paire de pinces sur un seul bras, selon Duncan McIlory. « Au lieu de régénérer une seule pince, les tissus du corps ont été endommagés de façon permanente. La programmation des cellules autour de la blessure a décidé de créer une nouvelle paire. »
Le directeur par intérim rejette la théorie que cette anomalie soit causée par des facteurs environnementaux tels que la pollution ou les changements climatiques. Le homard aurait subi l’attaque sans sa coquille, donc c’est surtout sa survie qui surprend Duncan McIlroy.
Le crustacé âgé de 2 à 3 ans vivra toute sa vie au centre marin de Bonne Baie. Il sera toutefois inaccessible à ceux qui voudraient le manipuler, contrairement à ses camarades.
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CBC d’après un reportage de Gary Moore
LA UNE : Snappers, un homard nouvellement domicilié au centre marin de la Bonne Baie, T.-N.-L., a regénéré une toute nouvelle paire de pinces sur le bras droit. Photo : Facebook/Bonne Bay Marine Station