Érosion des berges : La concertation entre les acteurs clés est devenue incontournable

Publicité

Articles similaires

Démission du conseiller de Grande-Entrée Gaétan Richard

Le conseiller municipal de Grande-Entrée Gaétan Richard quitte ses...

Le homard américain ne migre pas vers le Canada

Les fortes quantités de homard enregistrées depuis quelques années...

Une seconde soirée mouvementée autour de la Passe Archipel

Bien qu’elle fût omniprésente, la question de la Passe...

Des touristes pensent payer volontairement la Passe Archipel

Les personnes qui visitent les Îles-de-la-Madeleine cette année ne...

Quelques semaines avant l’impressionnante tempête du 29 novembre dernier, la Municipalité a sollicité une rencontre avec le ministère des Transports (MTQ) et Hydro-Québec (HQ) afin de discuter de la problématique de l’érosion des berges en lien avec la protection de certaines infrastructures publiques, dont le réseau routier et le réseau électrique, deux services essentiels. Inutile de dire que la tempête de novembre et les dégâts importants qu’elle a entraînés, a amplement justifié la nécessité de se concerter.

Screen Shot 2019-03-04 at 10.04.33En effet, il est évident lorsqu’on fait le lien entre érosion des berges et infrastructures publiques que ce sont principalement ces deux acteurs clés et la Municipalité qui sont en première ligne, et conséquemment le plus directement concernés. Le MTQ puisque d’importants tronçons de la route 199 se retrouvent dans des milieux naturels grandement affectés (les dunes), et HQ parce que son réseau est généralement situé en bordure de la route. Quant à la Municipalité, elle possède également des infrastructures qui, à cause du recul des berges, se retrouvent ou se retrouveront à très court terme vulnérables ou menacées.

C’est dans cet état d’esprit que se tenait le vendredi 1er février 2019 une première rencontre de discussion où étaient présents :

  • Le directeur régional du ministère des Transports, Yves Berger
  • Le chef de service des Îles du ministère des Transports, Rosaire-Gil Arseneau
  • Le directeur du réseau de distribution Montmorency-Matapédia, d’Hydro-Québec, Yan-Hugues Boily
  • La conseillère – relations avec le milieu d’Hydro-Québec, Geneviève Cloutier
  • Trois représentants de la Municipalité, Jonathan Lapierre, Serge Rochon et Serge Bourgeois

Cette rencontre a été convoquée et animée par Anne-Christine Boudreau, conseillère aux opérations régionales volet développement régional et aménagement du territoire du nouveau Bureau régional de coordination gouvernementale des Îles-de-la-Madeleine (BRCGI), lequel relève du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Mme Boudreau était accompagnée de sa collègue, Marie-Michèle Déraspe Richard.

Cette séance de travail aura donné aux différents partenaires l’opportunité de partager leurs inquiétudes, leurs préoccupations et leurs visions en regard de cette importante problématique que constitue le recul des berges, un phénomène qui prend de l’ampleur d’année en année sous l’influence des changements climatiques. De façon sommaire, voici les principaux éléments qui se sont dégagés de cette première discussion commune :

  • Tous reconnaissent l’importance de partager l’information et de mettre leurs expertises en commun dans un esprit de collaboration;
  • Dans certains secteurs prioritaires, il faut passer à l’action par la réalisation de travaux, et ce, à très court terme;
  • Des travaux temporaires sont parfois nécessaires avant de pouvoir mettre en œuvre des solutions permanentes qui exigent des études plus approfondies, des autorisations environnementales complexes et surtout des investissements majeurs;
  • Il faut opter pour une approche de proactivité qui permettra de protéger les infrastructures publiques contre les évènements météorologiques extrêmes de manière durable et innovante;
  • Il faut mettre en place un comité de travail permanent entre les instances gouvernementales et municipales et élargir celui-ci à d’autres instances qui seront inévitablement impliquées comme le ministère de la Sécurité publique (MSP) et celui de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC);
  • Il faut informer la population de l’avancement des travaux et des conséquences qui en découleront, notamment des impacts inévitables sur le paysage de l’archipel.

Cette première rencontre fut tout aussi productive qu’appréciée par les différents participants. En unissant nos forces et en partageant nos expertises, il sera sans doute plus facile de faire face à cet énorme défi qui, maintenant, dépasse largement l’aspect technique.

Pour ce qui est de la Municipalité, rappelons que deux projets prioritaires majeurs sont actuellement sur la table de travail : la protection de La Grave pour laquelle un appel d’offres est en préparation et le front de mer du centre-ville de Cap-aux-Meules qui fait actuellement l’objet de recherche de solutions auprès du ministère de la Sécurité publique. Pour ces deux dossiers, il faut prévoir des investissements minimaux de l’ordre de 15 millions de dollars dont une partie devra être assumée par notre communauté. Tel qu’il était prévu, le dossier de l’érosion des berges est devenu, par la force des choses, une priorité de haut niveau et les prévisions des experts nous portent à croire que la bataille risque d’être longue, complexe et coûteuse.

Source : muniles.ca