Le Centre en art actuel AdMare des Îles-de-la-Madeleine vient d’obtenir sa première subvention de fonctionnement de la part du développement du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Le montant de 41 625 $, qui sera versé chaque année pendant deux ans, permettra à l’organisme autogéré de maintenir sa programmation annuelle et d’assurer sa pérennité. Il sera possiblement renouvelable dans deux ans.
La coordonnatrice Laurène Janowsky perçoit cette annonce comme une reconnaissance de la part du ministère. Elle l’accueille avec un grand enthousiasme.
«C’est une nouvelle porte qui s’ouvre. Tout est enfin possible pour nous!» – Laurène Janowsky, coordonnatrice du Centre en art actuel Admare
Laurène Janowsky se réjouit de voir que la persévérance a porté ses fruits.
« C’est inespéré, commente-t-elle. On est vraiment très heureux! On tente chaque deux ans depuis 2004 d’obtenir du soutien au fonctionnement. On finissait par s’essouffler. »
Pourquoi cette fois-ci? Elle avance quelques hypothèses : « Nous obtenions déjà des fonds pour nos projets. Peut-être qu’ils nous ont permis de nous faire connaître davantage auprès de ceux qui les évaluent », suppose-t-elle.
Elle ajoute qu’il y avait aussi un nouveau financement cette année.
Ressource supplémentaire
Selon la coordonnatrice, l’argent permettra d’augmenter le nombre d’heures dédiées à la coordination, d’ajouter une ressource supplémentaire et d’améliorer les conditions de travail.
Le centre pourra aussi assurer une programmation renouvelée toute l’année ainsi que bonifier l’Espace Colis suspect à l’aéroport.
« Espace Colis suspect est le point d’ancrage du Centre d’artistes d’AdMare, précise la coordonnatrice. Depuis sept ans, il permet d’accueillir chaque année huit artistes du Québec et des Maritimes. Cette année, on va pouvoir mettre en place des microprogrammes de résidences pour soutenir la création et la production. »
AdMare pourra aussi continuer à inviter des commissaires de l’extérieur pour diriger les événements d’envergure qui sont organisés tous les trois ans.
Le centre a de nouvelles perspectives d’échanges avec La Manche, en France, et le Nouveau-Brunswick, des résidences d’artistes croisées, des projets-pilotes qui pourraient se pérenniser.
Laurène Janowsky souligne qu’il est aussi question de faire une place aux artistes madelinots et de recourir aux services d’experts en médiation pour créer des liens plus forts avec le public.
La prochaine programmation sera lancée en septembre.
Un texte de Brigitte Dubé d’après une entrevue réalisée par Paule Therrien, à Bon pied bonne heure
LA UNE : Une exposition dans l’Espace Colis suspect à l’aéroport des Îles Photo : page Facebook AdMare
